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Que pensez-vous de l’attaque terroriste perpétrée contre l’Hôtel Radisson de Bamako?

Il s’agit d’une oeuvre de ceux qui sont jaloux de l’accord de paix et de réconciliation signé en juin.
C’est un acte anodin visant seulement les occidentaux.
Les services de sécurité maliens sont trop défaillants.
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Situation au Mali : L`embrouillamini est total
Publié le vendredi 7 decembre 2012  |  Lobservateur.bf




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Qui viendra sauver le Mali du bourbier politico-militaire dans lequel il est empêtré depuis des mois ? Il y a quelques semaines de cela, quelques analystes politiques se risquaient à des projections, eu égard à l`intervention qui semblait se profiler à l`horizon. Puis patatra ! Tout a fini en eau de boudin.

Comme un seul homme, la Communauté internationale, terme consacré qui désigne en fait les plus forts du monde, a commencé à faire la guerre à reculons.

C`est d`abord le représentant spécial de l`ONU, Romano Prodi, qui a fixé l`échéance d`une hypothétique guerre contre les djiadistes du Nord-Mali à septembre 2013 ; puis son patron himself, Ban Ki-Moon, qui s`y est mis en repoussant aux calendes onusiennes toute intervention. Leurs arguments ? Il faut continuer la négociation, car la guerre n`est pas la solution dans le septentrion de l`ex-Soudan français.

Du surplace en fait et même un recul, puisque depuis l`officialisation par les armes des velléités indépendantistes du MNLA, et surtout la mise sous tutelle salafiste de ce Nord, on ne faisait que négocier. Rien que !

Au nombre des partisans de cette méthode figuraient l`Algérie et surtout le médiateur régional, Blaise Compaoré, qui peinait d`ailleurs à en faire accepter le principe par tous les protagonistes ; une position qui pouvait être interprétée comme une bienveillance face à coupeurs de mains et ces pères fouettards moyennâgeux.

Bref, avec le recul et le revirement à 180° de ceux-là même qui devaient apporter aide et assistance logistique à la MICEMA, on est obligé de se rendre compte que le président burkinabè a eu le nez creux, en cultivant la circonspection face à une descente musclée au nord du Mali. En partie seulement, car nul ne sait comment l`imbroglio malien finira. Peut-être que la suite pourrait lui donner tort. Actuellement, en tout cas, c`est l`embrouille totale.

On comprend aisément l`agacement du président tchadien, Idrissa Déby Itno, qui, le 5 décembre dernier, après un tête-à-tête avec Hollande à l`Elysée, a parlé de situation confuse au sujet du Mali :

en effet, alors que concomitamment à Ouaga et Alger, les négociations se poursuivent, des voix se font entendre pour l`option militaire ; alors que Blaise Compaoré réussissait à asseoir autour d`une même table MNLA-ANSAR DINE et pouvoir malien, son homologue ivoirien et président en exercice de la CEDEAO pressait l`ONU de voter une résolution pour la solution de la force.

Certes, cette position, quasi invariable, d`Alassane Ouattara depuis le début des hostilités au Mali se comprend dans une certaine mesure, mais en exigeant cet oukase onusien, ne condamne-t-il pas le médiateur attitré de l`institution régionale à un travail de Sisyphe ? En exigeant ce parapluie onusien avant le premier trimestre 2013 pour pouvoir chasser les katiba hors de Gao et autres localités nordistes alors que l`heure est à la négociation si on s`en tient à la position onusienne, ADO jette le flou entier sur une situation déjà alambiquée. L`embrouillamini devient chaque jour inextricable au pays de Modibo Kéita.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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