Politique
Développement de l’Afrique: Nos constitutions sont-elles favorables?
Publié le mercredi 12 aout 2015 | Libre Afrique

© aBamako.com par A.S
Election: Proclamation des résultats du premier tour des législatives Bamako, le 07 décembre 2013 : La Cour constitutionnelle a proclamé, samedi les résultats définitifs, du premier tour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale lors d’une audience solennelle. |
|
Le CRES de Badalabougou abrite depuis hier un séminaire sur un mède de développement alternatif pour l’Afrique. Organisé par Libre Afrique en partenariat avec audace institut et audace libre Afrique Mali, ce séminaire qui regroupe 25 Jeunes du11 au 12 Août a traité de plusieurs pistes de réflexion en vue d’aider le l’Afrique à penser son propre développement. Le Dr Kalilou Sidibé, professeur des Sciences politiques à l’université des sciences juridiques et politiques de Bamako, a mené la réflexion suivant « Quelle constitution pour un véritable développement? » Nous vous proposons ce qu’il préconise pour l’Afrique.
Tous les États africains disposent d’une constitution. Cependant, est-il suffisant de disposer d’une constitution renfermant les normes et valeurs démocratiques sans toutefois que cela se traduise dans la réalité pratique d’exercice du pouvoir ? En d’autres termes, quelles sont les limites des constitutions africaines et quel eut être le modèle de constitution qui soit adapté au contexte africain ?
La constitution est l’acte fondateur d’institutionnalisation du pouvoir politique. Cela signifie que le pouvoir institutionnel se démarque de son détenteur, l’individu. Ce pouvoir rationnel-légal au sens weberien est le corollaire de l’État institutionnel qui se forme lorsque le pouvoir a son siège non pas dans un individu (pouvoir confus) mais dans l’institution.
L’État devient ainsi subordonné au droit qui détermine son organisation et les mécanismes de son fonctionnement. La constitution repose sur des valeurs de liberté et de démocratie dont l’État est l’instrument de réalisation par la régulation. C’est l’usage sélectif de ces principes et normes constitutionnelles dans leur application qui entrave le fonctionnement efficient des États africains et empêche par conséquent leur stabilité politique et institutionnelle sans laquelle il n’y aura point de développement harmonieux dans nos Etats. C’est dans ce contexte que l’innovation institutionnelle devient intéressante. Tout en s’inspirant des principes en vue d’une adaptation institutionnelle au contexte local.
L’efficacité et l’efficience d’une stratégie cohérente de développement (politiques publiques) implique impérativement la participation inclusive de l’ensemble de la communauté nationale et la reddition des comptes (gouvernance politique et économique).La participation politique implique nécessairement la liberté de choix.
Les rapports de la constitution au développement économique et au progrès social résident dans le pouvoir fonctionnel de l’État régulateur qui crée les conditions de participation égalitaire et juste des citoyens. Le pouvoir fonctionnel est la capacité de gestion efficiente des affaires publiques (infrastructures, école, santé, économie...). C’est une gestion rigoureuse des deniers publics et la qualité des services publics.

Commentaires
Dans le dossier
Sondage
|
Autres articles
Mali : les groupes terroristes se replacent
Autre presse - 12/8/2015
Les perceptions négatives de l’Afrique entravent les investissements sur le continent (Afrexeimbank)
Autre presse - 11/8/2015
Un fonds d’amorçage en Afrique pour soutenir femmes et filles dans les domaines des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques
Autre presse - 11/8/2015
Mali : un ex combattant de Moktar Belmoktar revendique l’attaque de Sévaré
Autre presse - 11/8/2015
Attentat de Sévaré (centre du Mali ) : l’enquête s’oriente vers un groupe allié à Ansar eddine
Autre presse - 11/8/2015
Tous les articles d'actualités
Autre presse - 12/8/2015
Autre presse - 11/8/2015
Autre presse - 11/8/2015
Autre presse - 11/8/2015
Autre presse - 11/8/2015
