La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) souhaite le report des élections communales et régionales prévues le 25 octobre prochain. Son chargé à la communication, Moussa Ag Acharatoumane l’a annoncé hier à la sortie d’une réunion avec l’Union pour la République et la démocratie (URD), le principal parti de l’opposition.
LA CMA a-t-elle abandonné le chantage sur le retrait de Ménaka ?Après la Présidence et la Primature, La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a rencontré hier le principal parti de l’opposition, Urd. Arrivée au siège du l’URD, à bord de deux voitures limousines, vitres fumées et non immatriculées, la délégation de la CMA était dirigée par Algabass Ag Intallah, accompagnée de Moussa Ag Acharatoumane et d’autres personnes. Elle a été reçue par des membres de la direction nationale de l’URD dont les deux premiers vices-présidents, le Pr Salikou Sanogo et Ibrahima N’diaye, le chargé de communication, Me Demba Traoré, etc.
Les échanges entre les deux parties se sont déroulés à huis clos pendant une bonne quarantaine de minutes. C’est à la sortie que le Pr Sanago et Moussa Ag Acharatoumane se sont adressés à la presse. Le 1er vice président de la l’URD a expliqué que c’était une visite de courtoisie sollicitée par les groupes armés. Il a affirmé que les deux parties ont échangé sur la situation sécuritaire qui se dégrade sur le terrain, la mise en œuvre de l’accord de la paix et de réconciliation ainsi que les élections communales et régionales d’octobre du 25 octobre prochain.
Soulignant aussi l’objectif de leur déplacement, Pour Moussa Ag Acharatoumane a évoqué l’organisation des élections prévues pour les élections d’octobre prochain souhaitant leur report pour des raisons sécuritaires et le retour des réfugiés. « On pense que la majorité de nos populations sont hors du territoire. Elles sont toujours réfugiées dans les pays voisins. On pense que ce sont des citoyens comme tous les autres. Ces gens ont un rôle important à participer à ces élections, donc il voudra prendre de temps nécessaire pour qu’ils reviennent pour pouvoir bien participer à ces élections importantes pour le Mali», a-t-il souhaité.
Il a également parlé de la situation sécuritaire sur le terrain qui ne permet pas la tenue de ces échanges électoraux. «On pense que pour tenir les élections aujourd’hui au Mali, il faudra d’abord qui ait une sécurité alors que pour le moment elle n’existe pas. Il doit avoir une réflexion sur ça et réunir les conditions sécuritaires avant de parler d’élection au Mali. C’est ça notre position on a éclairement expliqué aux plus hautes autorités du Mali et à l’opposition aujourd’hui. Des éléments qui ne sont pas à négliger aujourd’hui. Ils doivent être pris en compte les autorités», a-t-il exigé.
Maliki Diallo