La France, nous avions malheureusement assez longtemps ignoré, n’a pas intérêt à ce que nous reprenions à notre compte, la ville de Kidal et ses environs. Pire, son intervention, pour nous soustraire des griffes des narcotrafiquants, paraît désormais comme une aubaine pour elle !
Sinon, elle l’aurait rendu à l’état du Mali, le gouvernorat de Kidal après l’intervention de Serval. Mais en y restant et cautionnant la débâcle de mai 2014 et tout ce qui se dit autour de cette affaire,
c’est qu’elle reste la seule à savoir le pourquoi de cette infructueuse présence. Des intérêts français maquillés par la certaine menace jihadistes? Aujourd’hui, il se dit énormément de choses autour
de la présence de la France dans le nord Mali, à travers la force Barkhane. Cette puissance militaire qui contrôle une très longue et large bande désertique qui va de l’Adar en Mauritanie, à Faya Largeaud au Tchad en passant par Kidal et Tessalit au Mali et aussi le Niger. C’est, selon certains spécialistes, la ligne Barkhane et tout ce se qui se passe sous cette ligne qui sont du ressort de l’armée française. Elle y fait et en fait ce qui l’enchante, notamment des prospections et extractions de minerais et autres richesses. En remettant le contrôle de la région au Mali, elle prend un double risque
1- Dans le contexte actuel, celui de la signature de l’accord de paix, la France, en laissant le Mali reprendre le contrôle de la situation à Kidal, cautionnerait la fin de l’occupation et des
illusions se rapportant à l’érection d’un état en dehors de la république, donc du sommeil des prétentions indépendantistes. Chose qu’elle, la France, ne souhaite pour rien au monde, pas cette France à Hollande en tout cas. Le boycott maquillé lors de la cérémonie de signature de l’accord ici à Bamako, par une moindre représentation française l’illustre à merveille.
2- De sources généralement dignes de foi, la France serait occupée à beaucoup plus important que l’éradication du terrorisme, même si cette traque est à l’origine de sa présence et de son installation dans cette partie de notre pays depuis bientôt 3 longues années. Prospections et recherches minières, vrai ou faux attendons de savoir. Mais le plus inquiétant et qui donne du crédit à tout ce
qui se raconte sur cette présence en tout cas très infructueuse pour le Mali, c’est que la France ne se presse pas du tout, qu’importe le piaf d’impatience des maliens. Sans le dire, leur logique serait de ne
plus rendre Kidal au Mali, sinon de tout ce que l’ONU raconte sur l’indivisibilité du Mali, il lui est facile d’ordonner le retour de l’administration nationale là où elle a résidé depuis plus de 50 ans, en ordonnant à ses troupes, aux côtés de nos Fama, ne serait est ce qu’un laps de temps, la protection des populations de ladite région.
Mais hélas, ce n’est apparemment plus le cas, en intervenant en janvier 2013, la France avait son calendrier, lequel plaçait en bon endroit la situation de Kidal. Ce n’est pas pour rien, que sachant l’incapacité de la CMA à contrer GATIA dans sa volonté d’aller aussi loin dans sa victorieuse conquête, jusqu’à Kidal peut être, histoire de réunifier la république. Et qui est ce qui a bien pu pousser la
MINUSMA a déployé son périmètre dit de sécurité ? En tout cas, notre MINUSMA aura intérêt à se déployer ainsi chaque fois que des combattants s’affronteront dans le vaste Mali, sinon, les maliens ne comprendront pas.
Sory de Motti