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Processus de paix au Mali : Le représentant spécial de la Cedeao
Publié le vendredi 28 aout 2015  |  Le Prétoire
Atelier
© aBamako.com par mouhamar
Atelier de Réflexion rétrospective sur l`architecture de paix et de sécurité de la CEDEAO
Bamako, le 06 mai 2014. Maison de la presse. La CEDEAO en rapport avec la presse a organisé un Atelier de Réflexion pour évaluer le parcours rétrospectif sur dans le retour de l`ordre constitutionnel au Mali.




La prise d’Anéfis et le refus du Gatia sont-ils des freins au processus de paix ? La Minusma est-elle incontournable ? Certains semblent le croire au point de tomber dans l’arrogance et de tenir des propos désobligeants et peu diplomatiques.
«Il est évident que, pour nous, l’occupation de territoires par l’usage de la force n’est pas acceptable. Sur ce point, nous ne transigeons pas. » Ces mots, d’une arrogance à nulle autre pareille, sont de Cheaka Abdou Touré, représentant de la Cedeao au Mali. Il les a prononcés en début de semaine sur les antennes de RFI qui l’interrogeait sur la situation sécuritaire au Mali et le Comité de suivi de l’Accord de paix signé le 20 juin entre le gouvernement malien et les groupes rebelles terroristes.

Cheaka Abdou Touré peut aujourd’hui avoir de la voix pour être intransigeant et se permettre d’être arrogant, car cela est l’autre facette de la faiblesse. Or, faible, l’organisation qu’il représente au Mali l’a été et l’est toujours. Avec quinze Etats membres, la Cedeao n’a pas pu intervenir pour libérer le nord du Mali occupé par des groupes jihadistes et terroristes.

Et même lorsque la France est intervenue, en janvier 2013, pour ce faire, la Cedeao n’a pas non plus bougé le petit doigt alors que, quelques mois plus tôt, suite au coup d’Etat de mars 2012, elle s’était autosaisie du dossier d’un Mali en pleine crise politique, institutionnelle et sécuritaire. Logiquement, on s’attendait alors que le plus gros du boulot ayant été fait par la force Serval que la Cedeao bouge enfin.

Elle va bouger en mettant en place une Misma dont les soldats se cachaient derrière les militaires tchadiens et français pour faire la guerre aux terroristes. Inutile, la Misma a vite été supplantée par la Minusma, dont les pays fournisseurs de troupes sont en majorité, malheureusement, de la sous-région. Et quand il s’est agi de faire la guerre contre les terroristes, ce sont encore les Tchadiens et les Français qui prenaient les devant.

Ce sont ces mêmes Tchadiens qui sont aujourd’hui encore à la pointe de la lutte contre la secte satanique Boko Haram au Nigéria, pays le plus peuplé de la Cedeao. Mais la Cedeao est-elle vraiment inutile ? Non, puisqu’elle sert à entretenir grassement et gracieusement quelques oisifs et désœuvrés.

Deux années après sa création, la Minusma n’a toujours pas les effectifs nécessaires, les pays de la Cedeao ne parvenant pas à fournir ce qu’ils ont promis ou ce qui leur a été demandé. Et ceux qu’ils ont fournis meurent comme des mouches dans le nord malien. Il n’est pas surprenant donc qu’un Cheaka Abdou Touré condamne « l’occupation de territoires par l’usage de la force ».

De la force, sa Cedeao n’en a point. Ce qui est surprenant, par contre, c’est que « sa » communauté internationale demande au Gatia de libérer la zone d’Anéfis dont il vient de chasser les mouvements rebelles terroristes sous prétexte que la CMA a suspendu sa participation au Comité de suivi de l’Accord. Plus surprenant encore, « sa » communauté internationale refuse les conditions du Gatia, à savoir que ce soit les forces armées maliennes ou la Minusma qui prennent le relais à Anéfis.

L’armée malienne ayant été cantonnée, ce sont les mouvements de résistance et d’autodéfense, vulgairement appelés milices, qualifiés de progouvernementaux alors qu’ils sont tout simplement républicains, qui se sont donnés pour mission de sécuriser leur territoire, et d’en chasser la vermine. Cela fait, quoi de plus normal que de demander aux forces armées maliennes de venir occuper les lieux.

La vocation d’une armée nationale n’est-elle pas d’asseoir la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire national ? C’est le bon sens même qui veut cela. Or, la Minusma et la communauté internationale de Cheaka Abdou Touré semblent ne pas être dotées de bon sens. Car, en plus de faire des exigences insensées, elles ont décidé d’interdire la ville de Kidal aux mouvements de résistance et d’autodéfense.

Une ceinture de 20 Km autour de cette ville, cela suffira-t-elle à arrêter la marche de libération ? Le Gatia, le MAA républicain et alliés vont-ils s’arrêter en si bon chemin ? Le vœu de tous les Maliens est qu’ils aillent jusqu’au bout. Ce sont eux qui doivent avoir des exigences et non la Minusma et la communauté internationale de Cheaka Abdou Touré. Et une de leurs exigences est de demander à la Minusma de quitter leur chemin.

Cheick TANDINA
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