Le PARENA regrette que l'interview radiotélévisée du président de la République à l'occasion du 2ème anniversaire de son investiture ait ėté un exercice d'autosatisfaction en déphasage total avec les dures réalités que vivent les Maliens.
La communication d'IBK reste inchangée: elle demeure ponctuée d'invectives et d'insinuations comme réponses aux questions pertinentes posées.
Aucune des préoccupations brûlantes de l'heure n'a été évoquée et traitée avec la rigueur et la compassion que mérite un peuple en détresse.
Ni la corruption et les pillages des deniers publics qui ont atteint des sommets jamais égalés au Mali, ni la vie chère, ni l'ébullition sociale contre les injustices et la misère du peuple, ni l'insécurité galopante qui menace l'existence de notre Nation n'ont retenu l'attention du chef de l'État.
Les scandales en tous genres qui se sont multipliés depuis deux ans? Des épiphénomènes!
Le Boeing 737 acquis dans des conditions qui frisent l'indécence? Les sociétés-écran créées par le gouvernement et ses associés à Hong-Kong, aux Îles Vierges britanniques, à Anguilla, à Aruba? Selon, le président, tout cela n'existe que dans l'imagination fertile " du microcosme" notamment de l'opposition.
Pour le président de la République, équiper l'armée c'est acheter pour les militaires ( à des prix faramineux ) des uniformes, des chaussettes et des chaussures!
Est-ce avec des "uniformes impeccables" que nos soldats vont défendre l'intégrité du territoire et vaincre le terrorisme?
Notre président ne conçoit-il l'armée que pour les défilés? Qu'en est-il de l'essentiel, c'est à dire l'équipement des forces? Qu'a t-il fait pour cela depuis deux ans?
Sur la principale question du pays, à savoir le Nord, la détérioration de la situation est alarmante: l'instabilité gagne toutes les régions du pays: la route Diabali-Nampala, Rharouss, le Byblos à Sévaré, Baguinéda, Sogoninko, le check-point à Tombouctou, la pinasse Ké-Macina-Diafarabé, pour ne citer que quelques unes des dernières attaques contre nos forces.
Rappelons qu'en juillet 2013, soit moins d'un mois après la signature de l'Accord de Ouagadougou, le candidat IBK a pu se rendre à Kidal dans le cadre de la campagne présidentielle. Quand le président entrait en fonction, il y avait un gouverneur et des préfets à Kidal ....
Les ravages causés par la mauvaise gestion de la question du Nord, dont la calamiteuse visite du Premier ministre à Kidal en mai 2014 sautent à l'œil nu.
Deux ans après votre investiture et deux mois après la signature de l'Accord d'Alger, Monsieur le Président, quelle est la situation qui prévaut dans la région malienne de Kidal?
Bamako, le 5 août 2015.
Le Comité Directeur