Bamako, L’armée malienne a repoussé une attaque menée dans la nuit de mardi à mercredi dans le centre du pays par des jihadistes présumés, dont un a été tué et cinq arrêtés, a-t-on appris mercredi de sources militaires et de sécurité.
"Une position de notre armée a été attaquée dans la nuit de mardi à mercredi à Boni, entre Douentza et Hombori", a affirmé à l’AFP un officier malien, joint au téléphone par l’AFP dans le nord du Mali, faisant état d’un "bilan provisoire d’un assaillant tué et cinq autres arrêtés".
Des assaillants ont infiltré la ville, située aux marches du nord du Mali "avant le début de l’attaque", a précisé la même source militaire, l’attribuant aux "terroristes du Front de libération du Macina" (FLM), un
groupe basé dans le centre du pays, apparu début 2015 et dirigé par le prédicateur radical malien, Amadou Koufa, un Peul.
Un renfort militaire a quitté la région de Mopti (centre) pour la localité de Boni, a déclaré à l’AFP une autre source militaire.
Le FLM est allié au groupe jihadiste malien du nord du pays Ansar Dine. Ces deux groupes revendiquent régulièrement des attaques dans le Nord et le Centre.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le camp gouvernemental et l’ex-rébellion, censé isoler définitivement les jihadistes.
Trois soldats français de la force Barkhane ont été tués dans le nord du Mali par l’explosion mardi d’une mine au passage de leur véhicule blindé, près de la ville de Tessalit, selon la présidence française.
Longtemps concentrées dans le nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.
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