«À mon avis le problème ne se situe pas au niveau de la compréhension de l’Accord de paix mais il est plutôt méthodologique. L’approche devrait être assez participative et impliquer toutes les populations du pays (toutes les régions du pays) dès le début.
Compte tenu de l’ampleur, de la gravité et aussi du caractère multidimensionnel du conflit armé qui secoue le pays depuis des décennies, les termes de l’Accord devraient faire l’objet de vives concertations locales, régionales et nationales.
Chacun devrait se retrouver dans cet accord de Kayes à Kidal. Le conflit n’est pas «le conflit du nord» comme certains se plaisent à l’appeler, c’est le conflit du Mali tout court. Pour aussi donner force à l’Accord, il devrait faire l’objet de débats à l’Assemblée Nationale avant sa signature et son adaptation.
Je pense qu’il sera très difficile d’assurer une acceptation et voire même une appropriation d’un texte parachuté d’Alger. J’ose dire sans même me tromper que nombreux sont les intellectuels maliens qui ne savent rien du contenu de l’accord encore moins le Malien lambda. Pour dire que l’autorité malienne doit revoir la stratégie.
Par ailleurs, je salue le courage et la bravoure de la jeunesse dynamique, révolutionnaire et exemplaire de Gao qui ne courbera l’échine devant personne quand il s’agit de défendre l’intérêt national. Aux familles des victimes (martyrs), je présente mes condoléances les plus attristes ! Mais ils sont morts pour une cause noble et pour la nation ! Que leur âme repose en paix !
À la jeunesse de Tombouctou, Bamako et du Mali en général, mes félicitations ! Vous avez réussi votre démonstration de force, mais il reste beaucoup à faire. Plus jamais, vous ne devriez laisser les choses se faire sans vous au Mali. Courage !
Assoumane MAIGA