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Changements climatiques : Le fonds est désormais ouvert au Mali
Publié le jeudi 6 octobre 2016  |  L’Essor
Atelier
© aBamako.com par FS
Atelier d`information sur le fonds vert pour le climat
Un Atelier d`information sur le fonds vert pour le climat a été organisé le 4 Octobre 2016 à l`Hôtel Salam.
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C’est désormais l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT) qui sera l’organe habilité, pour notre pays, à accéder au Fonds vert mis à la disposition des pays pauvres par les Etats riches, en guise de compensation de leur forte contribution aux émissions de gaz à effet de serre.

Ils étaient plus d’une centaine de représentants de la société civile (ONG, associations, groupement et coopératives de production), des collectivités territoriales et des services techniques de l’Etat, à participer à l’atelier d’information sur le Fonds climat et le processus d’accréditation de l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (ANICT), organisé par l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), le 4 octobre à l’hôtel Salam de Bamako.

La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Keïta Aïda M’Bo. C’était en présence de ses collègues de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf, et celui de l’Urbanisme et de l’Habitat, Ousmane Koné.

Les changements climatiques représentent pour le Mali un très grand défi. Ils touchent et menacent déjà des secteurs clefs du développement du pays que sont, le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche), les ressources naturelles (eau, forêts, faunes) et la santé. Ils accentuent la dégradation de l’environnement et remettent en cause les efforts des pouvoirs publics dans la lutte contre la pauvreté. Afin de lutter efficacement contre ce fléau, notre pays s’est engagé depuis une vingtaine d’années dans la lutte contre les changements climatiques. Plusieurs documents ont été élaborés dans ce sens. Il s’agit des documents de politique et stratégies, assortis de plans d’actions parmi lesquels on peut citer la politique nationale de la protection de l’environnement (PNPE), la politique et la stratégie nationale des changements climatiques, les plans d’actions nationaux d’adaptation (PANA), la contribution prévue au niveau national et, un cadre stratégique pour une économie verte et résiliente aux changements Climatiques.

Ces engagements ont été réitérés par le président de la République lors du sommet de l’Assemblée générale des Nations unies sur le climat, en septembre 2014, à travers 5 programmes prioritaires dont l’exécution nécessitera la mobilisation de plus de 500 milliards de Fcfa sur les cinq prochaines années (2015-2019). « La mise œuvre et même la réussite de ces différentes politiques, stratégies et plans nécessitera la mobilisation des financements tant au niveau national qu’au niveau international », a déclaré le ministre Aïda M’Bo. A cet égard, le Fonds vert pour le climat, capitalisé aujourd’hui à hauteur de 10,2 milliards de dollars américains offre une telle opportunité, selon elle.

Le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier de l’Organisation des Nations unies, rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Il finance des projets et programmes de résilience aux changements climatiques développés par les secteurs public et privé, en vue de contribuer aux objectifs de développement durable des pays. A la différence des fonds traditionnels, celui-ci offre aux pays bénéficiaires l’avantage d’y accéder directement par le biais des entités nationales de mise en œuvre (NIE).

A cet effet, le Mali a été l’un des premiers pays à bénéficier du financement du Fonds vert climat à travers le Projet d’investissement multisectoriel pour l’adaptation et la gestion des risques climatiques au Mali, d’un montant de 22, 8 millions de dollars américains. Un autre projet est en cours d’approbation sur la gestion des eaux pluviales et la lutte contre l’inondation de la ville de Bamako pour 27 millions de dollars américains. «Au regard de tout ce qui précède, cet atelier revêt un intérêt capital pour notre pays », estime le chef du département de l’environnement. En effet, les objectifs visés par cet atelier sont de mettre à la disposition des participants des informations sur le Fonds vert climat, son mécanisme de financement des projets, les critères d’éligibilités et les modalités d’accès et de mise en œuvre des projets approuvés. Plusieurs communications ont été faites dans ce sens.

Ainsi, le département ambitionne à travers le Fonds, d’accroitre les opportunités d’accès aux ressources d’une part et de soutenir d’autre part, les actions de renforcement de capacités de résilience des communautés de base au changement climatique. « Au regard de ces deux ambitions, il nous semble important que tout soit mis en oeuvre pour que les financements climatiques touchent les communautés locales », a estimé le ministre. D’où, la nécessité de compter parmi nos entités de mise en œuvre, une structure nationale comme l’ANICT qui, par ailleurs, à fait la preuve de sa capacité de gestion des projets communautaires et des collectivités locales.

Dans le but de faciliter l’accès direct aux ressources du Fonds vert climat, l’Agence, en tant qu’Etablissement public à caractère administratif (EPA) doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, a été proposée par le Mali pour son accréditation comme Entité nationale de mise en oeuvre (NIE) afin de garantir l’accès des communautés locales aux financements climatiques.

L’accréditation de l’ANICT est une opportunité pour développer les capacités des collectivités territoriales dans la prise en charge des questions liées au changement climatique au niveau local, en particulier, au bénéfice des populations les plus vulnérables. En outre, cela favorisera le développement de réponses adaptées et d’appropriation, gage de durabilité des actions engagées. C’est pourquoi, le ministre Mme Keïta Aida M’Bo a dit fonder l’espoir que cet atelier permette aux participants de s’approprier l’ensemble des procédures d’acquisitions de financement auprès du Fonds vert pour le climat.
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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