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Journée des Nations Unies: des célébrations au Mali marquées par le vivre-ensemble
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  minusma
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© aBamako.com par A S
Journée des Nations unies
Bamako, le 24 octobre 2016 le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a célébré la Journée des Nations unies
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A l’occasion de la journée des Nations Unies, le 24 octobre 2016, la MINUSMA de concert avec les agences onusiennes ont organisé avec leurs partenaires du Conseil national de la jeunesse (CNJ), diverses activités de cohésion sociale à travers le Mali. La célébration des 71 ans de l’organisation, placée sous le thème”Jeunes acteurs du changement” dans le pays, a vu une forte participation de la jeunesse malienne aux conférences-débats, match de football et prestations culturelles de troupes locales.
C’est à Bamako que le coup d’envoi des célébrations a été donné en présence du ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, représentant le ministre des Affaires étrangères, M. Abdramane Sylla; du représentant spécial adjoint du Secrétaire général (RSASG) des Nations Unies pour les affaires politiques à la MINUSMA, M. Davidse Koens; de certains ambassadeurs accrédités au Mali, des responsables de la protection civile, des représentants des Forces de sécurité maliennes et du président du Conseil régional de la jeunesse (CNJ).
Pour marquer cette journée, la troupe Djigia a entonné l’hymne de la paix au son instrumental accompagnant la voix mélodieuse de Cheick Diabate. Un moment fort qui a ouvert la voie pour le RSAG Koens de rappeler les idéaux poursuivis par l’organisation et, d’inciter la jeunesse à s’engager pour la réalisation des objectifs de développement durable, avant de procéder à la lecture du message du Secrétaire général des Nations Unies. “C’est sur ces bases solides que nous pourrons œuvrer avec encore plus d’ardeur à donner des moyens d’action aux femmes, à mobiliser les jeunes et à promouvoir les droits de l’homme pour tous. Dans le même temps, il y a eu beaucoup à déplorer, en particulier les conflits non réglés qui sèment le malheur dans les régions du Moyen-Orient en proie à des troubles, au Soudan du Sud, dans la région du Sahel et ailleurs”, a-t-il repris dans le texte de Ban ki-moon.


Un plaidoyer pour changer les conditions des jeunes
Au coeur des thématiques évoquées à cette occasion, le rôle des jeunes dans les initiatives liées au changement du durable. “Oui, les jeunes comme acteurs du changement durable, c’est possible”, a scandé le président du Conseil national des jeunes (CNJ). Pour Mohamed Salia Touré, cette participation des jeunes doit passer par l’appui aux petites et moyennes entreprises dans la création de richesse et d’emploi; l’harmonisation du système éducatif face aux besoins sur le marché du travail; l’orientation professionnelles des jeunes dès les cursus scolaires, l’accroissement de l’efficacité des programmes publiques liées à l’emploi des jeunes; la promotion de l’entreprenariat chez les jeunes; et l’organisation des états généraux de la jeunesse par l’Etat.
Le leader des jeunes a, d’une part fait un plaidoyer en faveur de l’amélioration des conditions de vie des ses pairs au Mali en vue de prévenir leur embrigadement par des groupes extremistes. D’autre part, ll appelé les responsables à offrir à la jeunesse un projet collectif de société pour combattre le désoeuvrement et le sentiment d’exclusion. “Là est la clé de notre apaisement, de notre capacité à décider de notre avenir et d’apporter des solutions nouvelles aux grands enjeux sociaux et environnementaux. Cependant, nous estimons qu’il faille décloisonner le monde du social, des affaires et des pouvoirs publics; cultiver une génération de leaders créatifs, conscients des enjeux sociaux; et privilégier dans les cursus scolaires le développement des compétences sur l’entente, la capacité de travailler en équipe, les prises de risques et d’initiatives”, a défendu M. Touré.
A Kidal et à Kayes, les jeunes ont tenu à témoigner des projets dont ils bénéficient dans le cadre du programme jeunes et resilience (PJR) mis sur pied par le PNUD, le FNUAO, le BIT et la FAO, créant ainsi des activités génératrices de revenus. Présents à la cérémonie, un jeune homme de Kayes s’est rejoui de l’ouverture de son atelier où il emploie deux autres jeunes, après avoir bénéficié d’une formation en électricité. Une autre jeune femme a exprimé sa satisfaction de gagner sa vie grâce à cette formation financée par le PJR et a remercié le PNUD pour l’accompagnement.


Vers un plan intégré pour l’assistance au développement au Mali
La présence au Mali des Nations Unies s’accentue advantage par les projets réalisés sur le terrain, d’abord par la MINUSMA qui appuie l’État à restaurer et étendre son autorités sur l’ensemble du territoire, en dépit de la menace terroriste constante. Mais aussi, les agences et programmes onusiens, pour la plupart, actifs auprès des populations depuis de nombreuses années. Elles contribuent à une grande échelle, notamment dans les régions du Nord, au retour des personnes déplacées internes et des réfugiés et, facilitent les actions de développement de ces zones.
Aussi, le ministre des maliens de l’étranger, M. Abdramane Sylla a salué les efforts des Nations Unies pour permettre au Mali de renouer avec la stabilité. Par ailleurs, il a aussi mis en lumière le travail colossal des agences du système avec lesquelles le pays entretient un vaste partenariat fructueux dans des secteurs variés et importants, tels que la santé, l’éducation et le développement.
Dans son allocution, le ministre a également exprimé sa plus profonde reconnaissance au SG Ban Ki Moon pour son engagement personnel au Mali et présenté ses meilleurs vœux à son successeur, M. Antonio Guterres, tout en remerciant la MINUSMA pour sa contribution inestimable au processus de paix au Mali. « Nous nous inclinons devant la mémoire de tous les combattants tombés armes à la main afin que la paix revienne au Mali. Je voudrais ici rendre un hommage particulier à Mahamat Saleh, le représentant du SG des Nations et au personnel de la MINUSMA pour leur contribution inestimable au processus de paix au Mali », a déclaré M. Sylla.


Appelant le gouvernement malien à donner plus de responsabilités aux jeunes, la RCO a, pour sa part, souligné les points essentiels de la Résolution 2295 du Conseil de Sécurité qui reconnait la participation des jeunes au maintien de la paix. « La jeunesse actuelle est un atout qui peut contribuer durablement à la prospérité économique moyennant la mise en place de politiques inclusives soient mises en place ». Par ailleurs, la RCO a appelé à traduire dans l’action les engagements pris en faveur du Mali lors de la conférence de Paris sur le pays, mobilisant 3.2 milliards d’euros. Elle a annoncé la tenue prochaine la réunion du comité conjoint de pilotage du plan intégré pour l’assistance au développement au Mali. Ce plan permettra d’évaluer la mise en oeuvre et la contribution des Nations Unies aux priorités maliennes dans les domaines identifiés collectivement, tels que la paix, la sécurité, la paix et la gouvernance.
Région du Nord : Le football comme vecteur de la paix
Tombouctou, Gao et Mopti ont aussi mobilisé les jeunes, lors de la journée du 24 octobre. Tombouctou a marqué cette journée par un sketch sur le travail des agences des Nations Unies dans la région et un match de foot-ball entre deux lycées de la cité sainte, dont le Lycée Garba Maiga et celui de Mahamane Alassane Haidara, qui a été l’hôte et le gagnants de l’événement. Ce même jour, les 54 gagnants du jeu-concours organisé, de concert avec l’URTEL pendant une semaine sur quatre stations de radios locales en prélude à la célébration, ont reçu des mains du Directeur du cabinet du gouverneur, M. Hamady Bakary Traoré, des lots de cahiers et de stylos issus du Bureau de l’Information publique de la MINUSMA.
Dans son discours, M. Traoré a attiré l’attention sur l’apport des Nations Unies, à travers les agences et la MINUSMA “pour assurer le bien-être des populations” de la région de la région de Tombouctou sur le plan sécuritaire, environnemental et du développement. “Il serait fastidieux de citer la longue liste des actions menées par le système onusien. C’est pourquoi, les autorités administratives et politiques, les organisations de la société civile et l’ensemble de la population, par ma voix, réaffirment leur adhesion et s’engagent à jouer leurs partition dans la quête de la réalisation des 17 objectifs du programme de développement durable, adopté le 25 septembre 2015”, a soutenu le représentant du gouverneur de la région de Tombouctou.


C’est une élève en classe de terminale du LMHAT qui a lu le message du Secrétaire général des Nations Unies en présence du gouverneur de la région de Taoudéni, des leaders des organisations de jeunes, du représentant du préfet de cercle, des membres de la société civile et des jeunes étudiants venus participer à ces activités de promotion du mandat et des activités respectifs des différentes agences onusiennes dans la région. Celles-ci, à savoir OCHA, HCR, OIM, PAM, UNICEF, OMS, FAO représentées à Tombouctou ainsi que le Bureau régional de la MINUSMA en ont profité pour distribuer des matériels de communication aux autorités et au jeunes.


Plus tôt le samedi 22 octobre, le staff onusien, local, international, civil et militaire de la MINUSMA et des agences ont célébré les 71 ans des Nations Unies au Super Camp, au coup de sifflet de trois matchs de football, à la cadence d’une marche, avant de boucler les festivités avec une soirée culturelle agrémentée de performance culturelles et d’échanges culinaires des différentes nationalités travaillant au maintien de la paix dans la région désertique de Tombouctou. Mopti a emboîté le pas, à la même date, avec un match de foot-ball rassemblant une équipe de la famille du Système des Nations unies de Mopti (MINUSMA, OCHA, UNICEF, PAM, OIM, HCR, FAO, PNUD, OMS) et une autre composée d’étudiants de l’Université privée Techno-LAB ISTA de Sévaré. L’équipe onusienne a gagné le match par un score de 2-1.
A Gao et à Mopti, deux conférences-débats tenues à l’endroit d’étudiants ont été organisées, de concert avec les agences onusiennes. Environ 80 élèves du lycée Modibo Keita de la Cité des Askia ont rencontré un officier du Bureau de l’Information publique, Daniel Massamba et le directeur du sous-bureau d’OCHA, Alexis Kamanzi, lors de discussion qui ont porté sur la “Connaissance du système des Nations”. Dans le même ordre d’idée, une cinquantaine d’étudiants à Mopti ont assisté à des présentations sur le mandat et la mission spécifiques des agences comme l’UNICEF, PAM, OIM, HCR, FAO, PNUD, OMS. Certains parmi les participants ont gagné des cadeaux suite à un quizz sur le système onusien. Monsieur Amadou Maiga, responsable régional de Techno-LAB ISTA, a remercié les Nations unies et a « salué l’intérêt académique de ces différentes présentations sur le système des Nations unies qui ont permis aux étudiants de se familiariser avec cette organisation mondiale ».


Associés aux activités, les journalistes de toutes les radios libres de Gao et de l’ORTM ont rencontré, le dimanche 23 octobre, au siège de la Coordination des radions libres de Gao (URTEL), les responsables du Bureau de communication de la MINUSMA et du sous-Bureau d’OCHA, en vue d’échanger sur le travail des agences des Nations Unies et de la MINUSMA dans la région. Le Chef du sous-bureau d’OCHA, M. Alexis Kamanzi, a mis un accent particulier sur le principe humanitaire des agences des Nations Unies. Pour conclure, il a lancé un appel aux médias pour soutenir le travail des humanitaires en insistant sur le caractère universel et neutre de leur action qui ne vise qu’à apporter de l’assistance aux populations vulnérables.
Une journée célébrée avec effervescence et porteuse d’espoir pour les peuples du monde, dont le Mali, qui entrent « dans l’ère du développement durable depuis que les dirigeants du monde se sont engagés à tenir l’ambitieuse promesse que constitue le Programme de développement durable à l’horizon 2030”.

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