Du 13 au 15 décembre derniers s’est tenu à Bamako le forum genre et développement. Il a permis aux femmes africaines de mieux se positionner pour aborder le sommet Afrique-France qui se tient à Bamako en janvier 2017.
Placé sous le thème : “L’entreprenariat féminin dans le domaine de l’agro-business, clé de l’émergence de l’Afrique”, ce forum a regroupé les femmes entrepreneures de plus de 30 pays africains et de la France. Elles ont passé au peigne fin les difficultés qui entravent le développement de l’entreprenariat féminin en général et dans le domaine de l’agro-business en particulier.
Après trois jours de débats fructueux, les participants ont pu dégager des recommandations fortes qui seront présentées aux chefs d’Etat africains et de la France lors du sommet. Il s’agit de lever les barrières faites aux femmes pour avoir les marchés publics, établir des indicateurs clairs pour mesurer les objectifs que les Etats se sont assignés, créer un fonds d’appui au développement des activités des femmes productrices et des femmes entrepreneures pour répandre de mise à l’échelle de leurs produits.
Aux participants du Sommet Afrique-France, les entrepreneures souhaitent l’accès des femmes rurales et des femmes entrepreneuses à la propriété foncière partout où le problème se pose en Afrique, la promotion de la transformation industrielle des produits jouissant d’un avantage comparatif sur les marchés africains et internationaux selon les potentialités des différents pays africains pour une grande valeur ajoutée, etc.
Elles veulent aussi la création d’une institution financière dédiée à la promotion de l’entreprenariat féminin. Les entrepreneures n’ont pas omis de demander l’application des textes relatifs à la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux en vue du renforcement du processus d’intégration africaine et la facilitation des échanges entre les femmes du Nord et du Sud dans le cadre du centre féminin des affaires Afrique-Europe (CFAAE) avec l’octroi du visa aux femmes productrices et entrepreneures en Afrique, en France et en Europe. Elles veulent aussi que soit renforcée la résilience des femmes productrices et entrepreneures face aux aléas du changement climatique.
Les femmes demandent aussi aux chefs d’Etat et de gouvernement d’accorder une attention particulière aux handicapées entrepreneures et sollicitent la poursuite de la sécurisation de la région Afrique en particulier le Mali.