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L’Essor N° 17388 du 8/3/2013

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Le président Dioncounda Traoré à Dakar : Dans la bonne tradition avec la diaspora
Publié le mercredi 13 mars 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par AS
Présentation des vœux des forces armées et para militaire au président de la République par intérim Dioncounda Traore
24/12/2012. Bamako. Hall du Secretariat General de la Présidence.


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Le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, est rentré hier en début de soirée à Bamako après un déplacement qui l’avait conduit en Mauritanie et au Sénégal. Comme lors de son séjour à Nouakchott (l’Essor d’hier), il a rencontré la forte colonie malienne de Dakar. La rencontre s’est déroulée dans les locaux de notre ambassade. C’est la deuxième fois que Dioncounda Traoré rencontrait nos compatriotes de Dakar. La première fois, c’était en mai 2012.
Cette fois, le contexte est bien différent. Les Maliens du Sénégal n’ont pas tari d’éloges pour le président de la République par intérim pour sa gestion de la Transition politique et ont unanimement salué l’action militaire en cours des forces maliennes, françaises et africaines pour chasser les terroristes de notre pays.

La diaspora au Sénégal a contribué à l’effort de guerre à hauteur de plus de 55 millions de Fcfa dont 5,5 millions d’apport du personnel de l’ambassade.

La visite de Dioncounda Traoré à Dakar est intervenue après un incident sanglant entre les ressortissants maliens et burkinabés installés sur le site d’orpaillage de Diabougou dans la région de Kédougou en territoire sénégalais. Le bilan des affrontements est de 1 mort du côté des Maliens, 6 morts dans le camp des Burkinabés. Les blessés sont nombreux des deux côtés. L’ambassade du Mali a dépêché une mission sur place. Aux dernières nouvelles, la tension entre les deux communautés a baissé grâce aux efforts d’apaisement de leurs leaders.

Par ailleurs, les Maliens du Sénégal ont souhaité le prolongement de l’opération d’enrôlement du Recensement administratif à vocation électorale et d’état civil (Ravec) comme cela a été décidé par le gouvernement pour la Côte d’Ivoire. Pour le moment seulement 50 000 Maliens du Sénégal ont été enrôlés alors qu’on estime leur nombre à près d’un million.

Nos compatriotes ont également déploré la pénurie de cartes d’identité consulaires et de passeports au niveau du consulat à Dakar. Ils se plaignent aussi des tracasseries et des rackets qu’ils subissent au niveau des postes de contrôle sur l’axe Bamako-Dakar.

Le président de la République par intérim après avoir remercié nos compatriotes pour leur contribution à l’effort de guerre, a indiqué que les opérations en cours pour libérer et sécuriser les régions qui étaient occupées se déroulent bien. Les bandits armés ont été chassés et la phase de sécurisation des zones est en cours.

« Après la reconquête, nous sommes en train de sécuriser les villes. Nous travaillons déjà à l’organisation d’élections crédibles conformément à la feuille de route du gouvernement de transition », a dit Dioncounda Traoré. « Nous allons négocier avec les Maliens qui acceptent de déposer les armes et qui reconnaissent le principe de laïcité, d’unicité et de diversité du Mali », a réaffirmé le président de la République, exhortant chaque Malien au sacrifice pour que notre pays sorte de la situation qu’il vit.

Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Demba Traoré, a assuré que les mesures nécessaires seront prises afin de répondre aux préoccupations de nos compatriotes dans le cadre du Ravec en vue de permettre l’élaboration d’un fichier électoral fiable pour les prochaines élections.

Son collègue de la Défense et des Anciens combattants a donné des éclaircissements sur la transformation de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali) en forces onusiennes. Cette évolution vise à permettre une meilleure prise en charge des besoins des forces, mais aussi une bonne coordination de leurs actions. « Les Casques bleus ne seront pas une force d’interposition, mais une force qui permettra la sécurisation et la poursuite de libération des zones occupées par les bandits armés », a précisé le général Yamoussa Camara.

Envoyé spécial

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