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Mandat de la MINUSMA : Appui aux FAMAS et à la mise en oeuvre de l’accord
Publié le mercredi 5 juillet 2017  |  L’Essor
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou
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C’est le 30 juin dernier que le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a renouvelé, pour un an, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), à travers la Résolution 2364 (2017), adoptée à l’unanimité par ses membres

Le Conseil de sécurité réaffirme son ferme attachement à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali, insiste sur le fait que c’est avant tout aux autorités maliennes qu’il incombe d’assurer la stabilité et la sécurité sur l’ensemble du territoire malien, et souligne qu’il importe que le pays prenne en main les initiatives en faveur de la paix et de la sécurité.
Le Conseil de sécurité souligne que la mise en œuvre pleine et effective de l’Accord, qui doit être prise en charge et pilotée par les Maliens eux-mêmes, incombe au gouvernement et aux groupes armés des coalitions Plateforme et Coordination, et est indispensable à l’instauration d’une paix durable au Mali.

Le Conseil, poursuit le texte, salue les progrès récemment accomplis dans la mise en œuvre de l’Accord, notamment la tenue d’une Conférence d’entente nationale en mars 2017 et la création de toutes les administrations intérimaires dans le nord du pays, tout en se disant vivement inquiet des retards qui persistent, s’agissant de la pleine mise en œuvre de l’Accord, deux ans après sa signature.
Les responsables onusiens exhortent le gouvernement et les groupes armés à prendre de toute urgence des mesures concrètes pour s’acquitter pleinement et sincèrement des obligations que leur impose l’Accord, y compris celles dont ils ne se sont pas acquittés durant la période transitoire. Il s’agit en particulier, précise le texte, des activités concrètes des autorités intérimaires installées dans les régions du nord, de la réforme du secteur de la sécurité, du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration des ex-combattants, de la révision de la Constitution dans le cadre d’un dialogue consultatif et sans exclusive, de la lutte contre l’impunité et de la mise en place d’un réel processus de réconciliation.
La Résolution énonce que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU condamnent vigoureusement les activités menées au Mali et dans la région du Sahel par des organisations terroristes.
Le Conseil de sécurité salue la détermination des gouvernements du Groupe de cinq pays du Sahel (G5 Sahel) à prendre les choses en main en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, notamment en menant des opérations militaires conjointes transfrontalières de lutte contre le terrorisme et salue également les efforts réalisés par les forces françaises pour appuyer ces opérations. En outre, il note avec satisfaction que l’Union européenne s’est engagée à fournir une aide de 50 millions d’euros à la Force du G5 Sahel.
Dialogue constructif. Sur le point se rapportant à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le Conseil de sécurité exhorte le gouvernement et les groupes armés des coalitions Plateforme et Coordination à maintenir un dialogue constructif, avec la volonté politique ferme et sincère d’accélérer la mise en œuvre du document.
Il exhorte le gouvernement et les groupes armés à continuer de respecter l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014, l’arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités du 5 juin 2015 et les déclarations sur la cessation des hostilités en date des 24 juillet 2014 et 19 février 2015.
Le Conseil se déclare disposé à envisager des sanctions ciblées contre ceux qui s’emploient à empêcher ou à compromettre la mise en œuvre de l’Accord, ceux qui reprennent les hostilités et violent le cessez-le-feu, ceux qui lancent des attaques contre la MINUSMA et d’autres présences internationales ou entreprennent de les menacer, ainsi que ceux qui apportent leur soutien à de telles attaques et entreprises. Un autre passage important de la Résolution 2364 porte sur le fait que le Conseil de sécurité exige de tous les groupes armés présents au Mali qu’ils déposent les armes, mettent fin aux hostilités, renoncent à la violence, rompent tous liens avec des organisations terroristes, prennent des mesures concrètes pour resserrer leur coopération et leur coordination avec le gouvernement afin d’éliminer la menace terroriste et reconnaissent sans condition l’unité et l’intégrité territoriale de l’État malien, dans le cadre de l’Accord.
Le Conseil affirme que le rétablissement et l’extension progressifs de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire malien, en particulier les Forces de défense et de sécurité maliennes réformées et reconstituées, conformément aux dispositions de l’Accord, contribueraient de manière notable à assurer la stabilité du Mali et à écarter la menace terroriste.
Dans la même dynamique, les responsables des Nations unies encouragent les partenaires bilatéraux et multilatéraux à accroître leur aide en vue d’accélérer le redéploiement progressif des Forces de défense et de sécurité maliennes, une fois réformées et reconstituées, dans le nord du Mali, notamment en fournissant le matériel et la formation qu’il faut, en coordination avec le gouvernement et la MINUSMA et dans le cadre de l’Accord.
Outre la prolongation de son mandat jusqu’au 30 juin 2018, le Conseil a décidé également que la MINUSMA continuera de compter au maximum 13 289 militaires et 1 920 policiers, et prie le secrétaire général de prendre les mesures nécessaires pour procéder rapidement à la constitution de forces et de matériel, ainsi qu’à leur déploiement. Selon les responsables onusiens, la priorité stratégique de la Mission demeure d’appuyer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
En sus, le Conseil autorise la MINUSMA à utiliser tous les moyens nécessaires pour accomplir son mandat, dans les limites de ses capacités et dans ses zones de déploiement et lui demande d’adopter une démarche qui soit la plus proactive et robuste possible afin de mener à bien son mandat.
Le mandat de la MINUSMA comportera les tâches prioritaires ci-après : appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation ; bons offices et réconciliation ; protection des civils et stabilisation, notamment contre les menaces asymétriques. S’y ajoutent des mesures à prendre pour lutter contre les attaques asymétriques afin de défendre activement le mandat de la MINUSMA ; la protection, sûreté et sécurité du personnel des Nations Unies ; la promotion et la protection des droits de l’homme ainsi que l’aide humanitaire.
Le Conseil autorise les forces françaises à user de tous moyens nécessaires pour intervenir à l’appui d’éléments de la Mission en cas de menace grave et imminente. Il autorise aussi l’échange d’informations et la bonne coordination entre la MINUSMA, la Force conjointe du G5 Sahel et les forces françaises, dans les limites de leurs mandats respectifs.
Le Conseil de sécurité de l’ONU demande de renforcer la coopération entre la MINUSMA et les États membres du G5 Sahel grâce à la fourniture à la MINUSMA de données de renseignements utiles.
Le Conseil de sécurité demande à tous les États membres, en particulier aux États du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest et du Maghreb, ainsi qu’aux partenaires régionaux, bilatéraux et multilatéraux, de se coordonner davantage, notamment avec le G5 Sahel et le Processus de Nouakchott de l’Union africaine, afin d’élaborer des stratégies inclusives et efficaces devant permettre de mener une lutte globale et intégrée contre les activités des groupes terroristes qui traversent les frontières et cherchent refuge dans la région du Sahel.

Synthèse
Massa SIDIBÉ
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