Communément appelée «éléphantiasis», la filariose lymphatique est une maladie parasitaire causée par des vers filiformes ou filaires.
Selon le Rapport de l’OMS de 2015, la filariose lymphatique (FL) sévit dans 73 pays dans le monde dont le Mali où la maladie constitue un problème de santé publique ; car, toutes les Régions y sont touchées. Cette maladie se transmet d’une personne malade à une personne saine par la piqûre de moustiques femelles infestés.
Elle se manifeste cliniquement par la fièvre aiguë et récidivante, des douleurs intenses, le gonflement des bourses, l’hydrocèle (gonflement du pénis) et le gonflement des jambes (éléphantiasis).
Comme conséquences, la FL entraine un déséquilibre au plan social, mental et physique (marginalisation, stigmatisation, mariages brisés, perte de la possibilité de procréer, etc.). Cette maladie entraîne également la baisse de la productivité économique, les coûts financiers sont énormes et difficiles à calculer.
La FL est considérée comme la deuxième cause d’incapacité permanente dans le monde. L’enquête de prévalence effectuée en 2004 a montré que le taux national moyen de prévalence de FL était de 7,07% au Mali et que les complications liées à cette maladie constituent des handicaps majeurs pour le développement socio-économique.
Pour lutter contre cette maladie, le Mali a opté pour le traitement de masse, reposant essentiellement sur l’association de l’ivermectine et de l’albendazole. Ce qui permet de traiter en même temps l’onchocercose et les géo helminthiases (vers intestinaux).
La prise en charge des complications de la FL se fait dans les centres de santé de référence des districts sanitaires et des hôpitaux nationaux et régionaux.
Mais il faut que les communautés maliennes prennent l’ivermectine et l’albendazole chaque année pour empêcher le moustique de ne plus trouver de microfilaires dans le corps pour transmettre la maladie à une autre personne. Alors, la transmission pourrait être interrompue.