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Sahel:la France attend du Canada une contribution au maintien de la paix au Mali
Publié le jeudi 12 octobre 2017  |  francetvinfo.fr
Arrivée
© AFP par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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La France a communiqué au Canada son souhait de le voir participer aux opérations de maintien de la paix au Sahel. Par la voix de son ambassadrice, Paris a fait savoir à Ottawa qu’une contribution canadienne serait «précieuse», en particulier au Mali. Cet apport ne serait pas nécessairement l’envoi de troupes, «ce peut être du matériel», a pris soin de préciser la diplomate.

Il ne s’agit pas d’un simple appel du pied, mais bel et bien d’une demande pressante, diplomatiquement formulée. Déjà fortement engagée au Sahel avec les 4000 militaires de l’opération Barkhane, la France a fait savoir au Canada son souhait de le voir contribuer au maintien de la paix dans cette région.

Profitant qu’Ottawa ait à décider prochainement d’une participation à ces opérations dans le monde, l’ambassadrice de France au Canada a fait part des espérances de Paris.

«Je comprends que le Premier ministre canadien aura sur sa table d’ici quelques jours un certain nombre d’options pour intervenir en appui de certaines opérations de maintien de la paix. Est-ce que le Mali sera une option? On le souhaite», a dit Kareen Rispal.

Pour Paris, une contribution d'Ottawa serait précieuse au Mali
Il y a un peu plus d’un an, le Premier ministre Justin Trudeau avait annoncé qu’un contingent de 600 soldats canadiens serait mis à la disposition des Nations Unies dans le cadre d’un nouveau programme doté d’un budget de 450 millions de dollars sur trois ans.

De son côté, son ministre de la Défense, Harjit Sajjan, avait effectué deux tournées en Afrique: en août 2016 en République Démocratique du Congo, Ethiopie, Kenya, Tanzanie et Ouganda, puis en novembre au Mali où il s’est entretenu avec le président Ibrahim Boubacar Keïta.

«Le Canada se réinvestit dans les missions de paix, avait-il expliqué, et je suis venu au Mali pour écouter la partie malienne, pour bien comprendre avant de prendre les décisions».

A l’heure de cette décision, plusieurs fois retardée pour s’assurer de «l’endroit où le Canada peut faire une contribution significative», selon Harjit Sajjan, Paris bat le rappel.

L’ambassadrice Kareen Rispal a souligné que Paris avait fait savoir à Ottawa «que s’il y avait un endroit où l’aide du Canada serait précieuse, c’est au Mali».

Des hélicoptères canadiens pour remplacer ceux des Pays-Bas
Certes, le choix revient au Premier ministre Trudeau, mais l'apport du Canada «n'est pas nécessairement» l'envoi de troupes de maintien de la paix, «ce peut être du matériel», a-t-elle expliqué en marge d'une conférence au Centre des relations internationales de Montréal.

Les Nations Unies avaient déjà signifié pour leur part leur intérêt à voir le Canada apporter sa contribution en déployant des hélicoptères au Mali, d’où les Pays-Bas ont retiré leurs appareils Apaches et Chinook en janvier et mars 2017.

Jadis très présent en Afrique, le Canada avait opéré un retrait progressif du continent au début des années 2000. Son réinvestissement dans les opérations de maintien de la paix, notamment «pour freiner la propagation du terrorisme», avait été abordé lors d’une rencontre entre Manuel Valls encore Premier ministre et Justin Trudeau, il y a tout juste un an.


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