Un lourd tribut à payer
Le terrorisme est un phénomène criminel et complexe. Il implique de multiples et divers acteurs dont les plus dopés sont prêts à tout pour donner l’impression que cette organisation constitue une toute-puissance irrésistible.
En tous les cas, le terrorisme impose un combat asymétrique, diffus et pernicieux. Ses adeptes utilisent et emploient de nombreuses et diverses méthodes de combat, de pression et de propagande. Il est difficile de les identifier à première vue. En l’occurrence, la communication apparait leur champ de prédilection pour faire peur et créer une psychose au sein de l’opinion.
Au Mali, notamment dans le centre du pays, les terroristes ont constamment recours aux engins explosifs, ces armes de la lâcheté ; des combattants passifs, difficilement visibles mais assez redoutables.
Dans les localités de Bulkessy, Boni, Tenenkou, Macina, Léré, Nampala, etc, les FAMa y font face au quotidien. Cela s’explique assez aisément par la posture offensive, dynamique adoptée par les FAMa sur le terrain.
Les FAMa sont résolument engagées à lutter contre les terroristes sur toute l’étendue du territoire national. Cette détermination induit une dynamique de mobilité. Cela est particulièrement perceptible aujourd’hui au centre du pays. Là, les patrouilles, les fouilles, les contrôles et autres actions empêchent et ôtent aux terroristes et aux ennemis de la paix toute liberté d’action et de mouvement.
C’est pourquoi, alors, ces criminels n’ont plus d’autre choix que la pose des mines. Toutes choses qui visent à limiter les mouvements des FAMa. Mais qu’à cela ne tienne. Les FAMa sont décidées. Et c’est ce prix de leur détermination qu’elles paient chaque jour suite à des explosions dans le centre du pays.
Traqués, persécutés, les terroristes ne souffrent plus l’attaque frontale avec les FAMa. Au demeurant, ils cherchent maintenant à les ralentir dans leur dynamique, histoire de gagner des délais pour pouvoir se réorganiser. C’est cela que les FAMa ont compris et exploitent à fond. L’emploi d’engins explosifs par les terroristes donne la preuve de leur essoufflement, de leur désarroi. En fait, ils sont progressivement neutralisés. C’est le moment propice de conjuguer les efforts dans une synergie d’action.
Les populations doivent être protégées et sécurisées, à tous prix. Les populations doivent comprendre que tous ces sacrifices au quotidien (deux explosions contre les FAMa en trois jours dans le même secteur de Bulkessy; sans compter les autres cas, cela parait énorme) sont consentis en leur nom par les Forces de défense et de sécurité du Mali et leurs partenaires.
Ces attritions peuvent être évitées par l’anéantissement des terroristes. Les populations doivent y contribuer. Le partage d’information devient indispensable. Le soutien aux FAMa est une exigence citoyenne. Le centre du pays focalise particulièrement l’attention aujourd’hui, sans bien évidemment oublier ou négliger les autres localités. Les populations y sont donc interpellées. La pose de mine entrave la liberté et les droits de l’homme.
Mobilisons-nous.
Des lieux anodins et anonymes de vente des matériaux aux engins explosifs improvisés enfouis dans la terre, en passant par tous les autres circuits y compris les sources de financement, de ravitaillement, de renseignement et autres, le terrorisme se veut un arrimage de wagons à surveiller, à maitriser et à traquer. Pour le bonheur des populations. Alors engageons-nous.