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Editorial : IBK joue à se faire peur
Publié le mardi 27 fevrier 2018  |  Azalaï-Express
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A quelque cinq petits mois de la date fatidique de la présidentielle, Ibrahim Boubacar Keïta joue à la montre. Il continue de maintenir le suspense quant à sa volonté de briguer ou non un second mandat. Ce mutisme de l’homme est en train de semer le doute, et même la débandade dans les rangs du camp de ses alliés. Ces derniers ne veulent pas se faire surprendre au cas où le vieux venait à abdiquer. Sur l’échiquier politique national, nombreux sont ceux qui sont prêts à soutenir une candidature du président sortant. Mais, « Boua » joue à se faire peur et donne raison à ses détracteurs et autres partisans sceptiques quant au respect de la date du 29 juillet pour la tenue du premier tour de la présidentielle.





Dans sa propre famille politique, le RPM notamment, ils sont nombreux, les gros bonnets, à annoncer la candidature d’IBK. Mamadou Diarrassouba et Zoumana Mory Coulibaly sont de ceux-là. Le premier est convaincu qu’ils n’ont d’autre choix que d’œuvrer à la réélection de leur camarade de président de la République. Il fut d’ailleurs l’un des premiers du clan à appeler à la candidature du boss. Le second, de façon un peu plus brusque et intimidante, annonce sans ambages que le chef de l’Etat est candidat à sa propre succession.

Un autre grand ami du président de la République, Me Baber Gano, non moins tout-puissant Secrétaire général du parti présidentiel, s’est récemment jeté à l’eau en demandant aux alliés de les aider à assurer un second mandat à IBK.

Pendant ce temps, le boss lui-même joue au dilatoire et au faux-fuyant sur la question. Tantôt il s’en remet à Dieu. Tantôt il dit vouloir réserver la primeur de l’annonce d’une éventuelle candidature aux Maliens. Dans tous les cas, IBK finira par se décider. Seulement, il faut craindre que cette décision soit tardive. Car, autour de lui, les murs s’effondrent et les alliés se repositionnent pour éviter des surprises désagréables.

Aussi, à forcer de jouer à se faire peur, on risque de se le faire sérieusement. Avoir tellement peur qu’on fuirait son ombre.

Dieu veille !

Harber MAIGA
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