La violence qui fait rage au centre du Mali préoccupe Européens comme Onusiens. Ils l’ont indiqué clairement lors d’une récente visite conjointe de leurs deux responsables des opérations de maintien de la paix
Depuis le début de l’année, les attaques contre des villages du centre du pays ne cessent de multiplier, remettant profondément en question l’utilité et l’efficacité des actions européennes et onusiennes de stabilisation dans le pays.
L’ONU et l’Union européenne ont déployé des missions civiles au Mali depuis juillet 2013 pour l’une (la composante de police de la MINUSMA) et janvier 2015 pour l’autre (EUCAP Sahel Mali), veulent réfléchir à accroitre leur coordination et la collaboration entre leurs deux missions, qui travaillent aux côtés des forces de sécurité intérieures maliennes afin de renforcer leurs capacités. C’était un peu l’objectif de la visite qu’ont faite sur le terrain entre le 19 et le 23 juin, Pedro Serrano, secrétaire général adjoint du SEAE et Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU.
Les délégations ont ainsi conjointement rendu visite au quartier général d’EUCAP Sahel Mali et à celui du quartier général du G5 Sahel. Entretiens à la clé avec les autorités maliennes, les signataires des accords de paix, ainsi que des organisations de la société civile. Ils se sont aussi rendus jusque Mopti, au centre du pays, où ils ont pu constater la situation.
Cette visite, hautement symbolique, a permis de mettre le radar sur la détérioration de la situation dans le Sahel à la veille de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies devant renouveler du mandat de la MINUSMA (lire : La Minusma prolongée jusqu’en 2020. La situation dans le centre du Mali objet de toutes les attentions). Mais également dans le contexte d’un renforcement clair de l’appui européen au Mali.