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Mali : des rebelles touareg reçus à Bamako par le président
Publié le dimanche 21 juillet 2013  |  AFP


© AFP par DR
43ème Session Ordinaire du Sommet d`ECOWAS à Abuja
Mercredi 17 juillet 2013. Abuja, Nigeria. la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prend part à la 43ème Session Ordinaire du sommet d`ECOWAS. Photo : le Président intérimaire Malien, Dioncounda Traoré.


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BAMAKO - Des représentants de rebelles touareg reçus à Bamako ont parlé de paix avec le président, dans un contexte de tensions sécuritaires dans la région de Kidal (nord-est) où une bombe artisanale a été découverte et des agents électoraux retenus otages pendant plusieurs heures.
Avec le président Dioncounda Traoré, "nous avons parlé de la paix, nous avons parlé de la réconciliation", "j’appelle à tous les fils de ce pays (...) à oeuvrer à trouver une solution aux rébellions récurrentes", a déclaré au nom des délégués touareg Ibrahim Ag Mahmoud Assaleh à l’issue de l’audience à la résidence présidentielle.
Une grande discrétion a entouré jusqu’à la dernière minute cette rencontre, à laquelle ont participé sept membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), signataires d’un accord de paix avec le gouvernement malien le 18 juin à Ouagadougou.
Les représentants des groupes rebelles touareg sont généralement basés dans
le nord du Mali, notamment leur fief de Kidal ou à l’étranger.
Les discussions de dimanche doivent être suivies lundi à Bamako d’"une
réunion de suivi-évaluation des accords de Ouagadougou", selon leur
porte-parole.
Le MNLA avait pris le contrôle de Kidal en février 2013, à la faveur de
l’intervention de l’armée française en janvier 2013 qui avait permis de
chasser ses anciens alliés jihadistes.
Les rebelles touareg ont refusé la présence de l’armée et de
l’administration maliennes à Kidal jusqu’à la signature de l’accord de
Ouagadougou, qui a permis le cantonnement dans la ville de ses hommes, en
parallèle avec l’arrivée début juillet de 150 soldats maliens, puis du retour
de l’Administration.
L’audience présidentielle s’est déroulée dans un contexte de tensions
sécuritaires dans la région de Kidal et à une semaine de l’élection
présidentielle du 28 juillet jugée cruciale pour le Mali après 18 mois de
crise politique marquée par un coup d’État militaire (mars 2012) et la guerre
contre des groupes jihadistes.
A Kidal, une bombe artisanale a été découverte en plein centre-ville
dimanche matin. Deux jours auparavant, la ville avait connu des violences
meurtrières entre Touareg et des membres d’autres communautés.
Et samedi, cinq agents électoraux et un élu local qui préparaient le
scrutin avaient été enlevés à Tessalit, au nord de Kidal, par des hommes armés
soupçonnés d’être du MNLA. Ils ont été libérés dimanche et "se portent bien",
selon un responsable au gouvernorat de Kidal.

"Beaucoup de règlements de comptes dans cette zone"

"C’est Baye Ag Diknane, un responsable du MNLA, qui a commandité le coup.
Il est actuellement entendu par les forces internationales à Tessalit. Il est
arrêté", a précisé cette source administrative.
A Bamako dimanche soir, le porte-parole des rebelles touareg a nié toute
implication du MNLA dans ces rapts. "Nous ignorons" les auteurs de ces
enlèvements, "il y a beaucoup de règlements de comptes dans cette zone. (...)
Ce sont les forces armées du MNLA qui ont poursuivi" les kidnappeurs "pour
pouvoir libérer" les otages, a-t-il assuré.
D’après des résidents joints sur place, le calme a régné dimanche à
Tessalit ainsi qu’à Kidal, ville où l’inquiétude est cependant montée d’un
cran avec la découverte de la bombe artisanale, qui a créé un mouvement de
panique.
Ces derniers développements font planer le doute sur la possibilité
d’organiser la présidentielle à Kidal.
Un des 28 candidats dont les dossiers ont été validés, Tiébilé Dramé, a
annoncé le 17 juillet son retrait de la course en dénonçant les conditions de
préparation du scrutin, particulièrement à Kidal.
Lors d’un meeting samedi à Bamako, Soumaïla Cissé, un des candidats donnés
favoris, s’est dit inquiet face à "des risques de fraudes généralisées" à
l’élection.
Dimanche, selon son entourage, son cortège de campagne a été contraint par
des militaires de changer d’itinéraire à proximité d’un camp de l’armée à
Kati, près de Bamako, où réside le chef des auteurs du putsch de mars 2012, le
capitaine Amadou Sanogo. M. Cissé s’était farouchement opposé à ce coup d’Etat.
Pour de nombreux observateurs, le Mali a fait la guerre contre les
jihadistes avec l’appui déterminant de la France et son opération Serval, ainsi que d’autres troupes étrangères.
Mais, en dépit d’une "dynamique de succès militaires répétés", il n’est pas "complètement stabilisé", a reconnu le général Grégoire de Saint-Quentin, qui a dirigé l’opération Serval, dans un entretien à l’hebdomadaire français Le Journal du Dimanche.

bur-cs/abl

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