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Mali : militarisation du pouvoir, des raisons profondes et anciennes
Publié le samedi 27 fevrier 2021  |  Theconversation.com
Prestation
© aBamako.com par AS
Prestation de serment du président et du vice président de la  transition 
Bamako, le 25 septembre 2020  le président et du vice président de la  transition  ont prêté serment au centre internationale de la conférence de Bamako 
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Avec le coup d'État du général Moussa Traoré le 19 novembre 1968, l'armée a investi la sphère politique malienne pour ne plus la quitter. Depuis, le Mali a connu trois autres coups d'État militaires (1991, 2012, 2020). Le deuxième, porté par Amadou Toumani Touré (ATT), permit l'instauration de la démocratie malienne en 1992. Le troisième putsch chassera ce même ATT en 2012. Le dernier, porté par le Conseil national de salut public (CNSP), mit fin à mi-mandat au pouvoir d'Ibrahim Boubacar Keita (IBK) le 18 août 2020.

Entre coups d'État, luttes fratricides et affairisme, le pouvoir militaire et le pouvoir politique semblent se confondre dans la réalité, et tout spécialement lors de l'actuelle transition militaire. Après la formation du nouveau gouvernement malien, majoritairement prétorien, la nomination du premier vice-président du CNSP (dissous depuis), le colonel Malick Diaw, à la tête du Conseil national de la transition (CNT), organe législatif de cette transition, a fini par convaincre les observateurs de la scène politique malienne de la volonté des militaires d'accaparer tous les leviers du pouvoir.

Comment expliquer cette présence régulière de l'armée sur la scène politique malienne depuis un demi-siècle, notamment au vu des études théoriques sur les relations en démocratie entre civils et militaires ? Des élections libres et transparentes pourront-elles se tenir dans quatorze mois comme prévu ?
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