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Conférence débat sur l’environnement: La contribution de la promotrice du Cabinet K2M2D
Publié le jeudi 22 avril 2021  |  aBamako.com
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© Autre presse par DR
Conférence de Mme Keita Aida M`Bo sur l`environnement
Bamako, le 20 Avril 2021, l`ancienne ministre, Mme KEITA Aïda M`Bo a animé une conférence sur le thème: Eco-Business, opportunités liées à la transition énergétique. Défis politiques, juridiques, économiques et sociaux.
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Invitée le mardi 20 avril dans le cadre de Sup Academy pour animer la conférence débat sur l’environnement « avec le promoteur de l’entreprise DjiguiNana, Ousmane Diakité, l’ancienne ministre de l’environnement, de l’assainissement et du developpement durable, promotrice du Cabinet K2M2D, Mme Kéita Aïda M’Bo, a fait une contribution. C’était dans le Panel2, Eco-Business, opportunités liées à la transition énergétique. Défis politiques, juridiques, économiques et sociaux.

Morceaux choisis
L’univers existe depuis cinq milliards d’années. L’espèce humaine est venue sur terre il y a seulement 450 millions d’années. Elle a déjà épuisé toutes les ressources naturelles jusqu’à mettre la vie du monde en risque de péril. Dans 10 ans la moitié des habitants du monde sera en ville (urbanisation en exponentiel).L’exode doit être compris comme l’expression de la pauvreté poussée en zone rurale de production; les villes se développement généralement sur les rivages des mers et des fleuves.

En cela, elles constituent les principales sources de pollution. En fuyant l’insécurité, les populations s’abritent dans les forêts avec le corolaire de déboisement et de pollution, les industries surtout minières, énergétiques, agrochimiques et de guerre ont entamé la couche d’ozone protectrice de la qualité de vie; Malheureusement, il n’existe pas encore de législations universelles qui les obligent à la bonne conduite: tableau peu reluisant. La Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement tenue en juin 1992 à RIO .Appelée Sommet de la Terre, elle a regroupé 120 chefs d’Etat et de gouvernement de 189 pays .Elle a marqué un tournant décisif dans l’histoire de la Planète et a permis par la suite l’élaboration et la ratification de plusieurs conventions environnementales comme CCNUCC, la CCNUDésertification, CCNUBD , entre autres.

L’Accord de Paris est un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques. Il a été adopté par 196 Parties lors de la COP 21 à Paris, le 12 décembre 2015 et est entré en vigueur le 4 novembre 2016.

Son objectif est de limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel. C’est un jalon dans le processus multilatéral de lutte contre le changement climatique car, pour la première fois, un accord contraignant réunit toutes les nations autour d'une cause commune afin d'entreprendre des efforts ambitieux pour lutter contre le changement climatique et s'adapter à ses effets. L’article 15 de la constitution de 1992 du Mali stipule« Toute personne a droit à un environnement sain. La protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat »
Le Mali a élaboré une série de textes nationaux portant sur , entre autres la stratégie CC et son plan d’action, la stratégie BD et son plan d’action,La Politique Nationale de Protection de l’Environnement.

La Contribution Nationale Déterminée du Mali(CDN) : engagement du Mali pour la réduction des GES ;le pays reste un puits de gaz à effet de serre. Toutefois, les scénarios de base sont de 29% pour l’agriculture, 31% pour l’énergie et 21% pour les forêts et le changement d’utilisation des terres (relecture en cours pour intégrer entre autres le transport qui est une source de pollution importante).

Le Développement Durable répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs
Les Objectifs de Développement Durable couvrant la période 2015-2030 donnent la marche à suivre pour parvenir à un avenir meilleur et plus durable pour tous.
Les 17 Objectifs répondent aux défis mondiaux auxquels l’Humanité est confrontée, notamment ceux liés à la pauvreté, aux inégalités, au climat, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, à la paix et à la justice.

Les objectifs sont interconnectés et, pour ne laisser personne de côté ;il est important d’atteindre chacun d’entre eux, et chacune de leurs cibles, d’ici à 2030.
La population malienne augmente avec un taux de croissance de 3.6 par an ce qui entraine forcement des besoins en énergie, les entreprises et industries en besoin croissant d’électricité pour exister et se promouvoir; les sources d’énergie restent limitées, les enjeux énergétiques sont énormes, exigeants ; ils conditionnent les perspectives de développement. Le secteur énergétique est un des socles sur lesquels se fondent les ambitions de croissance économique (pas de réel développement industriel sans maitrise de source d’énergie).

Energie fossile Gas oil/essence. Energie solaire. Energie éolienne. Energie hydro électrique
Bio carburant. Gaz butane. Gaz méthane (à partir des ordures, bouses de vache, autres…)
Le bois : reste la source d’énergie principale (bois – énergie 83,8 %, charbon de bois 12,8 %). Ces combustibles, utilisés pour la cuisson en milieux rural et urbain, représentent 96,6 % de la consommation finale énergétique du secteur résidentiel contre 0,5 % pour le gaz butane (consommé principalement en milieu urbain),2,3 % pour l’électricité, 0,6 % pour le pétrole lampant (données nationales de 2014).
Les centrales thermiques ont un rendement inférieur à 40% et partiellement soutenues par des sources d’énergies fossiles importées d’ailleurs. La production nationale de l’EDM-SA, le plus grand producteur national, augmente depuis 2009 en moyenne de 10 % / an couplée avec une tendance significative vers la production d’électricité thermique, plus polluante et non renouvelable.

Les énergies de substitution autres que le gaz (tourbe, lignite, biocarburant) sont encore peu développées pour avoir un impact significatif sur le bilan énergétique.
De 2015 à 2017, il a été installé 3.127 équipements solaires photovoltaïques et 29 centrales hybrides (programme SHER) d’une capacité de 1.408,41 kW (solaire) et de 510 kW (thermique) (DNE, 2017).
Le développement des biocarburants est en hausse avec une production d’huile de 818.630 litres en 2017 (CREDD, 6/2018).
Au niveau du bilan énergétique, la part des énergies renouvelables est passée de moins de 1 % en 2012 à environ 4 % en 2017. Malgré des progrès notables, la production reste peu significative et les biocarburants peu compétitifs.
Le développement de l’éolien est encore embryonnaire au Mali.
Sources d’énergie (suite et fin)
Les exploitations forestières contrôlées à des fins énergétiques montrent, depuis 2014, une évolution significative vers le charbon du bois (7 kg de bois pour produire 1 kg de charbon du bois). Ceci pèse lourdement sur les ressources forestières du pays ainsi que sur les émissions de GES.

Entre 2007 et 2015, les émissions de GES dues à la production et à la consommation d’énergie ont connu un accroissement de 62,7 % en 8 ans.
Le secteur de l’énergie, incluant l’utilisation pour le transport, représente 94 % du total des émissions de GES du Mali en équivalent carbone.

Opportunités /Solutions
Mr Akinwumi A. Adesina Président de la BAD, a identifié pour l’industrialisation de l’Afrique, 5 priorités pour atteindre 90% des ODD et 90% des Objectifs de l’Agenda 2063 de l’UA (cadre stratégique de l’UA pour la transformation socio économique de l’Afrique):
Nourrir l’Afrique, Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; Intégrer l’Afrique ; Industrialiser l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations.
Respecter les engagements de la CDN à travers la mise en œuvre des programmes identifiés :
- Le programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables(SREP) pour 258millions de $US; le projet Manantali II qui sera réalisé entre 2016 et 2021 et coûtera 150 millions de dollars US; le projet d’électrification villageoise par système d’énergies renouvelables qui sera réalisé entre 2015 et2020 et coûtera 7,2 millions de $US; le projet de la centrale hydroélectrique de Kénié qui sera réalisé entre 2015 et 2020 et coûtera 165 millions de $US

La politique économique
La souveraineté énergétique : il s’agit de soutenir les ambitions pour l’exploitation des ressources énergétiques.
Les atouts : fort potentiel (soleil, sites d’hydroélectricité, les ressources minières…)
Intérêts :partage des fruits de la croissance, amélioration des conditions sociales, solidarité et respect des droits humains, équilibre entre la ville et la campagne , paix sociale et sécurité
Cela permettra d’avoir un pays prospère avec un critère essentiel d’un environnement sain
Les Centrales solaires demandent des investissements importants mais peuvent aider à résoudre l’accès à une énergie fiable et durable, le Mali dispose de lithium donc une usine pourrait produire des batteries.
A la longue aussi quand les textes seront disponibles, le privé ayant un champ solaire pourrait vendre à un consommateur EDM son électricité, hydroMali doit pouvoir produire de l’électricité à partir de l’hydrogène.
Agrivoltaique : technologie économiquement et écologiquement rationnelle qui permet à la fois de produire de la nourriture et de l‘électricité sur une parcelle grâce à des installations photovolcaiques

Un engagement juridique et politique
Il faut une réelle politique de promotion des Energies renouvelables. Le cadre institutionnel et juridique existe car l’état a mis en place l’AER/AMADER/DNE/ANADEB. Il faut s’’approprier des opportunités existant au niveau national régional et international :exemple l’Initiative de l’Afrique sur les énergies renouvelables IAER. Le pays bénéficie des politiques d’interconnexion avec les Etats voisins (RCI/OMVS,…)

Défis sociaux
Promotion des ENR au niveau collectif et individuel
Les réalisations photovoltaïques ont évolué vers une diffusion massive de kits photovoltaïques au niveau des infrastructures communautaires (écoles, centres de santé, etc. notamment en milieu rural pour le confort des familles) et le développement des centrales hybrides (solaires et diesel).
Promotion de modèles économiques viables et moins polluants

Conclusion
Nous devons faire évoluer les mentalités pour sortir des critiques stériles , sortir des schémas traditionnels et engager un vrai combat pour la promotion des ENR, chacun à son niveau, chacun en ce qui le concerne. Nous devons être des parties prenantes du développement
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