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Moctar Ouane : « Je reste optimiste pour l’agriculture malienne »
Publié le lundi 3 mai 2021  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
Lancement de la plateforme de télé-demande de la fiche NINA
Bamako, le 27 Avril 2021, le Premier Ministre Moctar OUANE a présidé la cérémonie de lancement de la plateforme de télé-demande de la fiche NINA.
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Désigné pour l’ouverture de la 17ème session ordinaire du conseil national de sécurité alimentaire, au titre de la campagne agricole 2020-2021 tenue, vendredi 30 avril 2021, le premier ministre, Moctar Ouane, s’est penché sur les défis à relever, les crises auxquelles il faudra faire face, mais se dit aussi « optimiste pour l’agriculture » de son pays.

« Je leur salue, ces valeureux paysans du Mali qui font face à une triple adversité. Ils ont l’hostilité de la sécurité civile, celle de la pandémie à coronavirus, mais aussi une production céréalière aux résultats mitigés », affirme le PM. Ces paysans, ils sont, dit-il, « un modèle de courage et de résilience ». Grâce auxquels, le Mali bénéficie d’une disponibilité alimentaire globalement bonne à moyenne sur l’ensemble du territoire. Nous la devons une production céréalière estimée à près de 10.217.286 tonnes, va-t-il ajouter en disant : « L’on pourrait juger une telle production en baisse de 2,39% par rapport à la saison écoulée, mais elle est en augmentation de 9,3% comparée à la production des cinq dernières années ». Sans les inondations, les conflits sociaux entre citoyens ou d’autres conflits qui ont impacté sur l’agriculture, ce niveau de production aurait, d’après le PM, pu être meilleur. Aux participants et partenaires du pays, le chef du gouvernement a, pour la circonstance, montré que l’insécurité dans les zones de conflit du nord et du centre perturbe les mouvements des troupeaux, et limite leur accès à certains parcours. Puis de confirmer que des pertes importantes de bétails par vol sont, à cause des crises qui minent le pays, signalées. La situation d’insécurité, ajoute-t-il, elle influe négativement sur l’alimentation du bétail et sur les productions animales. Ceci, dans un contexte de hausse du prix de l’aliment bétail due à des difficultés de productions cotonnières. Aux dires de lui, la baisse drastique de la production cotonnière a non seulement suscité des incidences négatives sur l’ensemble des économies locales dans la zone CMDT, mais aussi et surtout sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations pastorales et agropastorales.

Les questions alimentaires et nutritionnelles sont toujours d’actualité au Mali !

Sans détour, le Mali se trouve plongé dans un contexte alimentaire et nutritionnel tendu. Moctar Ouane ne l’a pas caché : « Les questions alimentaires et nutritionnelles restent toujours préoccupantes dans ce pays ».Cette situation s’explique par l’insécurité alimentaire chronique dans certaines zones du pays ; l’insécurité civile ; la prévalence des maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène ; la perturbation des circuits d’approvisionnement et déplacements forcés de plusieurs ménages vers des zones sécurisées, a-t-il clarifié dans son discours. C’est dans ce contexte que les évaluations définitives du système d’alerte précoce, voire du centre harmonisé dans l’espace CILSS élargi à la CEDEAO donnent, à le croire, des résultats qui interpellent tous, à savoir : 1.307.073 personnes sont en crise à travers le pays. Parmi lesquelles, dit-il, 61.504 personnes sont en insécurité alimentaire sévère, et ont besoin d’intervention en urgence dans les régions de Mopti ; de Tombouctou ; de Taoudéni ; de Gao ; de Ménaka et de Kidal. En plus, 4.084.276 personnes sont en insécurité alimentaire modérée. À travers des actions de renforcement de résilience, Moctar Ouane souligne qu’un soutien aux moyens d’existence est nécessaire, quant à ces dernières. Aux participants, le PM expliquera qu’une attention particulière est, via cette rencontre, aussi attendue par des ménages qui, dans l’ensemble du pays, ont subi l’impact direct de la covid-19 à travers des mesures spécifiques de réponses appropriées. A cet effet, le plan national de réponses 2021 tentera, d’après lui, d’apporter de solutions d’atténuation pour plus de 5.391.349 personnes. Ce, tout en mettant en cohérence les actions conjointes de l’Etat et de ses partenaires d’appui. Il a, par ailleurs, aussi rappelé qu’un des mandats du conseil national de sécurité alimentaire est d’adopter le planning de réponses au titre de l’année 2021 portant sur l’assistance alimentaire, le cash transfert, l’appui alimentaire aux bétails, aux cantines scolaires, la lutte contre la malnutrition sous toutes ses formes, la reconstitution des stocks de sécurité. Ainsi, la présente session visait, entre autres : à évaluer les recommandations formulées au dernier conseil ; partager et analyser le plan national de réponses de 2020 en tirant de leçons pour l’examen du plan national de réponses 2021 en vue de son adoption ; examiner la situation alimentaire et nutritionnelle définitive élaborée par le système d’alerte précoce et ses partenaires via le cadre harmonisé ; formuler des nouvelles recommandations appropriées pour l’atténuation des difficultés alimentaires et nutritionnelles identifiées auprès des populations vulnérables…Même si les défis à relever et les difficultés restent toujours nombreux, Moctar Ouane a, par ces précisions, rassuré ses compatriotes : « Je reste optimiste pour l’agriculture malienne ».

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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