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Edito : 18 Août, un anniversaire pas comme les autres
Publié le lundi 16 aout 2021  |  Infosept
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© aBamako.com par DR
De la mutinerie au coup d`Etat
De Kati à Bamako le 18 août 2020. Des militaires du camp Soundiata Keita de Kati ont manifesté leur mécontentement avec des armes pour ensuite se diriger vers Bamako où ils sont allés mettre fin au régime IBK.
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A quarante-huit heures, jour pour jour, du premier anniversaire de la chute du régime corrompu d’IBK, l’heure est à l’évaluation du chemin déjà parcouru par le régime transitoire. Le Colonel Assimi Goita et ses compagnons d’armes, après avoir pris leur courage à deux mains pour chasser IBK et ses ouailles du pouvoir, sont désormais face à leurs responsabilités. Ils sont impatiemment attendus pour relever les multiples défis du Mali post IBK. Le peuple malien compte sur eux pour lui donner cette lueur d’espoir qu’il a perdue pendant les vingt dernières années à cause de la gestion chaotique du pays. Idem pour leur allié naturel à savoir le PM Choguel Kokala Maiga issu du Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques sans l’intrépide et la brave lutte duquel, parachevée par les militaires, le régime allait s’éterniser. C’est pourquoi pour de nombreux observateurs, le colonel Assimi Goita, Président de la Transition et le Docteur Choguel Kokalla Maiga, Premier ministre ont le même destin et seront non seulement logés à la même enseigne, mais aussi jugés par le même peuple. Ils sont les têtes de proues des deux Mouvements qui revendiquent la légitimité du combat qui a eu raison du régime IBK, à savoir le CNSP et le M5 RFP. Choguel et Assimi ont les mêmes adversaires et partageront le même bilan.
S’agissant du bilan d’un an de gestion des affaires par la transition, les attentes sont loin d’être comblées et les défis restent immenses. S’il est vrai que le Duo, Assimi Choguel, qui n’a pris les rênes du pouvoir qu’après le départ forcé d’un autre Duo, Bah N’Dao et Moctar Ouane, mais cela ne saurait être une excuse, les maliens attendent impatiemment des solutions à leurs angoisses sécuritaires, à leur bienêtre social, à leur vivre ensemble, bref ils aspirent à une paix durable et au développement. Les autorités de la transition doivent nous faire oublier les affres de la gestion calamiteuse du régime défunt qui a tiré le Mali vers le bas. Elles doivent rompre avec cette gestion approximative, basée sur la corruption, le pilotage à vue au relent népotique. Les autorités de la transition ne pourraient compter sur le soutien ferme, populaire et entier du peuple que si elles rompent avec le passé et posent les jalons d’un nouveau Mali.
S’il est très tôt de dresser le moindre bilan de la gestion du Duo Assimi- Choguel, certains signaux semblent donner une lueur d’espoir, donc il doit continuer à persévérer dans cette dynamique afin de jeter les bases de la refondation du Mali. Trois défis majeurs se posent aujourd’hui aux autorités et leurs résolutions ou pas, détermineront la réussite ou non de la transition. Le premier défi est d’ordre sécuritaire, Assimi Goita n’aura aucune excuse s’il venait à échouer dans sa mission régalienne de défense de l’intégrité territoriale et de la sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national, en tant que Colonel. Le deuxième défi est la promotion de la bonne gouvernance. Cette vaste thématique se résumerait à la lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière, à l’assainissement de l’administration et sa modernisation et enfin à la relance de l’économie pour un mieux-être des maliens. Le troisième défi serait la bonne organisation des élections, après des réformes politiques idoines pour doter le pays d’institutions fortes qui résisteront aux assauts et autres manipulations des hommes politiques véreux. Ces élections doivent être à la fois inclusives et transparentes pour que les maliens puissent élire leurs dirigeants.
Youssouf Sissoko
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