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Sahel: au Mali, Florence Parly évoque l’affaire Wagner avec les autorités
Publié le mardi 21 septembre 2021  |  RFI
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© aBamako.com par MS
Présentation du plan d`action gouvernemental PAG
Bamako, le 30 juillet 2021 le Premier ministre Choguel Maïga a présenté son plan d`action gouvernemental devant le CNT
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Après le Niger, la ministre Française des Armées a achevé sa mini-tournée sahélienne par le Mali. Elle a rencontré son homologue malien de la Défense, le colonel Sadio Camara. Parmi les sujets, la transition politique, le rôle futur de la France dans la lutte contre le terrorisme et l’affaire Wagner, du nom de la société militaire privée russe qui est en relation avec le Mali pour un éventuel accord sécuritaire.


La ministre française des Armées a rencontré son homologue malien pour faire passer un message politique. « Là où il y a une volonté, il y a un chemin et nous avons besoin de nous assurer qu'il y a une volonté ici au Mali, d'appuyer la Cédéao pour faire aboutir ce processus de transition politique, ce retour vers la démocratie, bonne gouvernance et la justice », a lancé Florence Parly.

En clair, Paris est préoccupé par la transition politique en cours dans le pays avec plusieurs questions, notamment sur le respect des délais ou l'inclusivité de la démarche du gouvernement malien. Mais en effectuant le déplacement à Bamako, la ministre française avait un autre message : la France restera aux côtés du Mali dans la lutte contre le terrorisme.

« Des relations entre nos unités et nos états-majors sont excellentes. Ce dont il s'agit, c'est de densifier notre coopération pour combattre en partenariat grâce à la force Takouba, et je voudrais saluer l'engagement et le courage des forces armée maliennes », a affirmé la ministre.

« Il n’y a pas d’acte posé avec Wagner »

De source officielle malienne, on confirme que lors de la rencontre entre les deux parties le dossier Wagner a été l'un des sujets abordés. Le Mali a-t-il signé un contrat avec la société militaire privée russe qui emploie des mercenaires ? « Il n’y a pas d’acte posé avec Wagner, rien n’est fait » a répondu d’après nos informations, le ministre malien de la Défense qui pour l’occasion a laissé de côté son treillis pour un costume civil.

Selon un de ses proches, il a cependant expliqué à son hôte que l’annonce du départ de troupes françaises du nord du Mali, amenait le gouvernement malien à « tout envisager pour sécuriser le pays ». « La France n’abandonne pas le Mali, au contraire il y a une forte mobilisation internationale » lui aurait alors répondu Florence Parly selon deux témoins interrogés par RFI.

Dans la salle de réunion le ministre de la Défense le colonel Sadio Camara soupire et affirme : « Compris ! ». Ensuite, comme s’il voulaient poursuivre la discussion sans témoins, les deux ministres se sont enfermés pour un tête à tête. Rien n’a filtré , mais des témoins ont constaté à la fin que le climat était plus apaisé.

• À l’ONU, le chef de la diplomatie française réitère la position de Paris sur l’affaire Wagner

Arrivé sur le sol américain pour l'Assemblée générale des Nations Unies cette semaine à New York, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a donné ce lundi soir une conférence de presse. Parmi les sujets évoqués, plusieurs dossiers africains. Concernant le Sahel, et l'affaire récente Wagner. Jean-Yves Le Drian a réitéré la position déjà exprimée : pas de cohabitation possible entre un engagement français au Mali et des mercenaires.

On sait qu’il y a des discussions entre les autorités de Bamako et cette milice privée, cette société de mercenaires que l’on connaît déjà bien, puisqu’ils se sont manifestés, à la fois en Syrie, en Libye, au Donbass, en République centrafricaine, pour ne parler que des exemples les plus spectaculaires. Et à chaque fois avec les mêmes méthodes. Ce sont des milices de mercenaires. Ils se paient par de la prédation. Ils multiplient les exactions, ils agissent dans la corruption, ils déstabilisent le territoire où ils sont. Ils pénètrent même les outils sensibles et centraux des États. Et donc nous avons fait savoir aux autorités de Bamako qu’un tel partenariat serait incompatible avec l’action internationale menée en particulier par les Européens. Ce sont les autorités de Bamako qui prennent leur décision et pour nous ce serait incompatible.
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