Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Vers le report des élections au Mali
Publié le mardi 28 septembre 2021  |  liberte-algerie
Elections
© aBamako.com par S.A
Elections législatives 2020 au Mali: 2è tour du scrutin
Dimanche 19 avril 2020. Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes ce matin dans le cadre du vote comptant pour le 2è tour des élections législatives.
Comment


L’option d’un report des élections générales au Mali se précise de plus en plus, alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ne cesse de presser les militaires au pouvoir pour tenir le scrutin dans les délais, c’est-à-dire fin février 2022.

“Est-ce que cela se tiendra le 27 février (comme prévu initialement), ou (cela pourrait être repoussé) de deux semaines, de deux mois, de quelques mois, nous le dirons” à l'issue des “Assises nationales de la Refondation qui se tiendront d'ici fin octobre”, a déclaré le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maiga, dans un entretien qu’il a accordé à l’AFP.

“L'essentiel pour nous c'est moins de tenir le 27 février que de tenir des élections qui ne seront pas contestées”, a souligné le Premier ministre.

“Le calendrier électoral prévoyant une présidentielle et des législatives au Mali fin février, début mars, a été fixé à partir des exigences de la Cédéao sans se poser les questions, quelles sont les étapes pratiques qu'il faut franchir pour y arriver ?”, a expliqué Choguel Kokalla Maïga.

Ce n’est pas la première fois que M. Maiga évoque le sujet, puisqu’il a insinué vendredi dernier qu’un report des élections était possible. “Nous tenons au délai. Mais le devenir et l’avenir du Mali comptent plus que le délai. Je crois que nous nous battrons pour réussir cela dans le délai le plus utile et le plus court possible”, avait-il déclaré lors des débats qui ont eu lieu ce week-end à Bamako autour de la création de l’organe unique de gestion des élections ainsi que la validation de l’avant-projet des Assises nationales de la refondation.

“Il vaut mieux organiser des élections apaisées, reconnues par tous, plutôt que d'organiser des élections avec des contestations”, a insisté le Premier ministre dans son entretien avec l’AFP.

“Nous avons décidé d'être pragmatiques, d'être réalistes, c'est très important d'être réalistes en politique, d'être chevillés à l'opinion publique nationale qui est aujourd'hui en faveur d'élections crédibles et apaisées”, a-t-il ajouté.

Mais le pouvoir militaire de transition aura-t-il le soutien nécessaire pour le report de cette importante échéance, devant fermer la parenthèse du putsch du 14 août 2020 contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta ? sur le plan interne, la junte pourrait compter en effet sur le soutien d’une importante coalition politique, composée de plusieurs dizaines de partis politiques et d’organisations de la société civile.

Mais c’est plutôt la Cédéao, l’union africaine et les membres de la communauté internationale qu’il faudrait convaincre de la nécessité de ce report. Chose qui n’est pas gagnée d’avance, la crise malienne n’étant pas seulement une question d’un retour à l’ordre institutionnel, mais elle est multidimensionnelle et implique d’autres acteurs internes et externes.

Par ailleurs, les autorités de transition ont annoncé la création de l'Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) est le nom de l'Organe chargé des élections au Mali.

“Le mandat des membres de l'Organe Unique a été fixé à 7 ans non renouvelable”, a indiqué le rapport final des assises nationales de la refondation. “L’AIGE sera composée de 9 membres qui éliront à leur sein le président de l'Autorité indépendante des élections”, a expliqué la même source.


Lyès MENACER
Commentaires