Les syndicats de l’éducation, signataires du 15 octobre 2016, viennent à travers le communiqué n° 019 datant du 28 octobre de prendre certaines initiatives dans le cadre de la rentrée scolaire 2021-2022. La Synergie pose en effet des conditions pour cette rentrée. Ses nouvelles exigences seront-elles favorables au programme scolaire de cette année ?
Après l’échec des négociations entre le gouvernement de la transition et les syndicats de l’éducation qui n’ont pas abouti à des compromis entre les deux parties, la Synergie des enseignants vient, en conséquence, de prendre des initiatives qui ne seront certainement pas opportunes pour le bon déroulement de l’année scolaire qui commence ce lundi, 1er novembre 2021 dans plusieurs localités du pays. Après des remerciements à l’endroit de ses militantes et militants au regard de leurs efforts fournis pour honorer le corps enseignant tout en restant debout depuis l’année écoulée, la Synergie décide de rentrer, mais à certaines conditions. On peut ainsi lire dans le communiqué : « Les syndicats de l’éducation, signataires du 15 octobre 2016, dans leur nouvelle stratégie de mieux aborder l’année scolaire et des actions à engager en vue de l’application de l’article 39, décident de rentrer. Toutefois, ils décident de la mise en œuvre des mesures suivantes en attendant des décisions plus fortes que nous déciderons ensemble lors des assemblées générales qui seront organisées dans les jours à venir. Ces mesures prennent effet dès le premier jour de la rentrée. Il s’agit de: la non-évaluation, la non-prise des classes à double division, la non-prise des classes à double vacation, la non-prise des écoles à ECU, la non-prise des heures supplémentaires, la non-prise des classes à effectifs dépassant 50 élèves. » Ces mesures ci-après, prises par les syndicats de l’éducation, signataires, signées par l’ensemble de leurs partisans qui se battent depuis 2016 jusqu’à nos jours, sont-elles propices en considération du programme du ministre Dédéou ? Le gouvernement de la transition laissera-t-il les syndicats agir ainsi sans avoir à négocier des compromis ? Les parents d’élèves resteront-ils silencieux face à la situation ? En tout cas, elles sont, entre autres, les questions qui se posent et auxquelles l’État aura à faire face. Des questions qui doivent inquiéter l’ensemble des Maliens, notamment les acteurs clés du pays qui sont pointés du doigt. Sur Afrik TV, les explications du ministre de l’Éducation assurent en mieux la conduite de cette nouvelle année scolaire par rapport à la précédente qui s’est limitée à 6 mois. La première autorité de l’école malienne donne des assurances en comptant sur les ententes conclues avec les partenaires techniques et financiers à travers des initiatives prises lors de différentes rencontres. Mais, pour la ministre Dedeou, le gouvernement, par sa voix, reste disposé au dialogue avec les syndicats de l’éducation, surtout la Synergie des enseignants pour le retour aux normes. Étant donné que, pour ces derniers, l’article 39 restera un motif de lutte qu’ils ne peuvent abandonner. Par ailleurs, sur la page tweeter de l’ANASER-Mali, le ministre des Transports et des Infrastructures routières lance un message à l’occasion de la rentrée ce lundi matin, appelant au respect du Code de la route pour la sécurité des enfants sur les chemins de l’école.
Aussi, il faut souligner qu’au lieu de se battre pour d’autres choses, l’éducation devrait être une préoccupation pour nos autorités et pour tout patriote, afin de garantir sa sûreté, socle d’un développement assuré. Que comprendre quand l’État se prévaut du manque d’argent pour l’application du fameux article 39 alors que des millions, voire des milliards sont régulièrement déboursés dans d’autres domaines ? D’autre part, même si cette loi est appliquée dans des pays de la sous-région, le contexte de notre pays doit amener les enseignants à une réflexion large afin de sortir du trou l’école malienne. Ainsi, tous devront se donner la main et faire en sorte que les erreurs du passé ne se répètent.