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Crise sécuritaire au Mali : Origine et diagnostic d’un mal
Publié le mercredi 17 novembre 2021  |  Toguna
MNLA
© Autre presse par DR
MNLA (Mouvement National pour la Libération de l`Azawad)
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Toute affection requiert un diagnostic afin d’être traitée avec précision. Et il en va de même pour un pays. Même si c’est à partir de 2013 qu’elle a éclaté dans toute son ampleur, il n’en demeure pas moins que cette crise couve depuis longtemps. Elle tire sa source de tous les régimes dits démocratiques, depuis l’ère Konaré, se prolongeant sous ATT, jusqu’au récent passage d’IBK.

La gestion de tous ces hommes d’état fut carrément désastreuse. Le laisser-aller, la gabegie et le laxisme furent les compagnons de tous les jours que Dieu fait. Et comme la corruption est la dulcinée de tous ces maux… Bonjour les dégâts.

On ne parlera pas de discipline républicaine non plus au niveau de la sphère sociale qui, habituée à corrompre et à être corrompue, a fini par faire de cette corruption son arme favorite, reléguant toute dignité au débarras. Evinçant de ce fait toute notion de mérite. Car au Mali, le seul mérite réside dans l’espèce sonnante et trébuchante hissée sur le trône d’un demi-dieu.

Jusqu’ici, on ne voit pas de lien direct entre la présente crise et tout le constat dressé plus haut. Mais, patience, allons dans l’analyse avec méthodologie.

Donc des gouvernements qui n’ont fait que naviguer à vu, sans vision ni plan de développement. Délaissant les trois quarts du territoire à leur triste sort, ne se tournant que vers Bamako la capitale. Le reste du pays vivant encore sous l’ère médiéval au plein 21ème siècle.

L’insurrection touarègue qui enclencher la crise, en fut le détonateur, la réaction d’un parent pauvre, d’un peuple oublié tirant le diable par la queue. Avec un territoire désert de modernité relégué aux calendes grecques. Ce fait combiné à la crise à la crise Libyenne a mis le feu aux poudres enclenchant une guerre prévisible qui n’avait que trop attendu. Et comme un malheur ne vient jamais seul, les djihadistes rentrèrent dans la danse à leur tour. Et dès lors, le pays s’enflamma.

A preuve de l’abandon des nordistes, il n’y a eu qu’un seul voyage officiel effectué à Taoudeni par le feu Kafougouna Koné sous l’ère ATT. Comme si le Mali se réduisait au seul Bamako. Le comble !

La crise malienne revêt les aspects d’un hydre à deux têtes : la crise sécessionnistes et l’insurrection djihadiste. La première semble apparemment éteinte, bien qu’il subsiste encore des difficultés dans la saine application des accords d’Alger. Quand à la seconde, elle fut et continue à être le cauchemar des maliens. Et c’est à cette dernière qu’il faut maintenant trouver solution.

Maintenant, abordons une analyse purement spirituelle. L’accumulation du mal ne peut que donner naissance à une apocalypse, un tremblement de terre. Et c’est ce que le peuple malien vit présentement. Car à chaque faute grave commise, Dieu dans son courrouce répond par une avalanche de punitions qui n’épargne ni coupables, ni innocents. Depuis l’après Modibo Keïta, nos dirigeants ont aimé trop de péchés dans leurs parcours pour que cela reste impuni. Et comme ainsi l’atteste le saint Coran, tout peuple mérite les dirigeants qu’il lui faut, les maliens ne font que récolter les fruits amères de leur légèreté. Peuple comme dirigeants, tous sont fautifs ; car le premier n’a fait que suivre les seconds dans la ronde infernale du péché et du mal.

Autre constat qui abonde dans le même sens, la couverture religieuse dont semble s’être affublé le malien de nos jours.

Alors que la pratique religieuse ne semble pas concorder suffisamment avec la vision divine. Et cette race d’homme est qualifié par le Céleste de ‘’ mounafiquine’’ c’est-à-dire de bigote. La bigote, c’est cette personne -là qui étrenne une couverture religieuse, offrant au monde une façade extérieure trompeuse. Et l’illustre écrivain français Honoré de Balzac disait à propos de ce genre de religieux : « c’est un individu qui arbore une couverture religieuse offrant au monde une façade trompeuse sur leur vraie personnalité. Rien et affable en dehors, mais sinistre en dedans, c’est un trompe-l’œil qui abuse constamment de la religion et de la société qui la considère comme un vrai soldat de Dieu »

Dieu a tellement en horreur cette race de religieux qu’il lui a réservé une punition atroce le jour du dernier jugement : « ils seront précipités dans la dernière loge, au fin fond de la ‘’Hotama’’ (une maison de l’enfer) pour une punition atroce. »

Que le peuple malien se réveille de sa léthargie spirituelle pour renouer avec son Seigneur le Très-Haut. Il y va de son salut.

Comment ressusciter une nation moribonde

Une seule alternative : un nouveau total. Chambouler tout pour repartir à zéro, sur des bases nouvelles. Et pour cette tâche, il faut un homme à poigne qui fasse l’unanimité et qui va lutter contre la corruption et les mauvaises pratiques et habitudes.

En durcissant les lois anti-corruption. Et parallèlement, refonder la justice en lui octroyant toute son indépendance. Car cette dernière tient une place prépondérante dans ce mécanisme de redressement.

Bref, balayer à toutes les étagères

Mais ceci est une de longue échéance, un scenario que le Mali ne vivra peut être jamais. A courte échéance, il faut un homme rigoureuse mains de fer dans gants de velours qui puisse faire lui aussi table rase du passé pour refonder le pays. Mais le renouveau du pays ne sera possible que si la lutte contre la sacro-sainte corruption est menée dans toute sa rigueur. Car cette tare est le talon d’Achille du pays.

Espérons que les élections futures nous donnent un homme nouveau qui puisse faire le ménage progressivement pour changer les mentalités en conduisant le pays vers des horizons plus sereins.

Mais, toutefois, rien de tout cela ne sera possible que si la crise sécuritaire que nous vivons se tasse. Car on ne saura parler de paix et de développement quand les nuages s’accumulent sur le pays.

Et à ce problème, une seul et unique solution : la lutte armée comme nous ne cessons de le répéter.

Dans l’histoire du monde, des nations pourries ont connu un redressement spectaculaire contre toute attente. Il suffit qu’il y ait des hommes aguerris et indiqués pour cette tâche.

Ladji Diakité
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