SociétéDétérioration de la situation sécuritaire au Mali: les décès liés aux attaques terroristes en cette année, dépassent déjà ceux de n’importe quelle année précédente.
« Trois fois plus de civils ont été assassinés durant les huit premiers mois de 2022 que sur l’ensemble de l’année 2021. » Ce constat est fait par le Centre d’études stratégiques pour l’Afrique (CESA) dans une note de recherche publiée le mardi 30 août dernier. Selon cette note, les groupes djihadistes qui multiplient leurs attaques dans le nord, le centre et le sud du pays menacent désormais la capitale Bamako.
Intitulée « L’insurrection islamiste aux portes de Bamako », cette étude du CESA a indiqué que les décès liés aux attaques terroristes perpétrées depuis le début de l’année en cours, ont déjà dépassé ceux de n’importe quelle année précédente.
Entre mai et août 2022, il s’est produit 20 % de plus d’événements violents impliquant des groupes islamistes qu’au cours des quatre premiers mois de l’année.
L’analyse révèle par ailleurs que l’essor de l’activisme djihadiste violent au Mali s’est aussi distingué par sa « diffusion géographique » depuis la prise du pouvoir par les militaires.
« L’unité combattante djihadiste Front de libération du Macina (FLM/ Katiba Macina) qui fait partie du groupe islamiste Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM/ Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) a été à l’origine de l’augmentation de la violence dans le centre et le sud du Mali. » a précisé le document.