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Affaire des Cartes biométriques: À qui profite ces marchés publics fractionnés ? Pourquoi « la solution informatique SARL » et la « CEMAC SARL » ?
Publié le mardi 27 fevrier 2024  |  Reflet d'Afrique
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de lancement officiel de la carte nationale d`identité biométrique sécurisé
Bamako, le 11 avril 2023. Le ministre d`État ministre de l`Administration territoriale et de la Décentralisation a présidé la cérémonie lancement officiel de la carte nationale d`identité biométrique sécurisé.
Comment


Le stratagème avait manifestement pour but, à travers la création de deux sociétés, d’interrompre le
processus de confection de cartes couplées. À rappeler qu’une société de renom au Mali a bénéficié du titre d’attribution provisoire et par lettre officielle, elle fut désignée bénéficiaire de l’offre publique. Le même fournisseur obtient son accréditation par le comité de règlement des différends de
l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public.

Alors ? La récente confection des cartes dites biométriques a fait jaser plus d’un. Dans une de nos publications, nous avons bien démontré des cas de triche et des situations dénotant la mauvaise qualité du document dit admistratif. À titre de rappel,
on retrouve le nom de nombreux défunts sur le nouveau document dont la confection et le processus d’enrôlement ont été effectués plusieurs années après leur disparition. Il ne s’agit pas de cas isolés.
Que se passe-t-il donc ? Il est évident que les listes n'ont pas été actualisées. C’est dire en outre
que les naissances n’ont pas été enregistrées.

Le malikura prôné devrait plutôt imposer le changement tant souhaité. Un changement auquel tous Maliens, de l’intérieur comme de l’extérieur aspirent. Que la vérité soit
Selon certaines Confidences, l’association dénommée «Réseau des Associations Maliennes de lutte contre la corruption et la Délinquance Financière» , (RAMCDF), a porté plainte contre un réseau mafieux qui abuse ainsi de leurs compatriotes et détournent les deniers publics à leur guise.

Qu’est-ce qui ne va pas ?

Selon des spécialistes des questions de finances publiques, un marché d’État ne doit être attribué qu’au plus offrant des prestataires. Ici, le marché des cartes répondant aux normes CEDEAO en fait fi. Pour rappel, une société malienne ayant une somme d’expérience se voit adjuger le marché, après appel d’offres.

Ce marché attribué à ladite société après propositions de prix émanant du gouvernement à savoir deux ministres du moment.

D’un prix proposé par l’attributaire provisoire, les ministres en question rejettent le sien pour imposer six mille francs (6000 francs CFA) hors taxes). Par souci de conformité, cette proposition de la partie gouvernementale est accueillie à bras ouverts par ladite société.

Il s’agissait de confectionner une carte regroupant toutes les autres cartes d’usage nécessaire.
Ainsi une seule carte aurait la fonctionnalité de l’assurance maladie (Amo), carte d’identité biométrique, carte d’électeurs, carte bancaire... Cet ensemble pour un prix inédit de 6 mille francs CFA.

Au moment où la procédure de la carte couplée suit son cours, la CANAM entre dans une phase d’appel d’offres. Étonnant ! Deux sociétés sont créées pour traiter le sujet des cartes d’assurance maladie. Il s’agit des sociétés «Solution Informatique SARL», représentée par Boubacar DIAKITÉ et le «Centre Malien pour le Commerce» (CEMAC) SARL, représentée par Cheick O KONÉ, toutes deux créées pour la circonstance. Les promoteurs ont déjà des sociétés qui ont eu l’habitude de prester. Alors pourquoi, en lieu et place de ces sociétés déjà existant et connues,

de nouvelles sociétés ont ainsi été créés ?
Aussi, ne s’agit-il pas d’un prête-nom ?

Ces différentes sociétés ont occasionné de multiples fractionnements de marché du même type. Sur un marché de plusieurs milliards, il y’a eu moyens de contourner le conseil des ministres seul habilité à passer des marchés du milliard par plusieurs petits marchés de confection de la carte AMO.

Pourquoi faire un marché fractionné au moment où il y avait possibilité de coupler le marché en vue d’amoindrir les charges publiques ?

A suivre
Baladji TOURÉ

Reflet d'Afrique

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