Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article
Education

Report de la rentrée scolaire : Ces écoles privées qui défient l’Etat
Publié le dimanche 6 octobre 2024  |  Mali Tribune
Visite
© aBamako.com par FS
Visite du chef de quartier de Daoudabougou dans les écoles privées de son quartier
Bamako, le 25 Janvier 2021, le chef de quartier de Daoudabougou a visité les écoles priées de son quartier afin de constater l`effectivité de la rentrée des classes.
Comment


Nonobstant l’annonce officielle du report de la rentrée scolaire 2024-2025 par le ministre de l’Education nationale en personne, Amadou Sy Savané, à la télévision nationale, des établissements d’enseignement fondamental et secondaire s’obstineraient à démarrer les cours foulant au sol la décision ministérielle. Parmi ces écoles récalcitrantes figureraient le Lycée Diata Kéïta de Torokorobougou en Commune V et les écoles fondamentales Kirikou et Aladin en Commune IV du District de Bamako et bien d’autres. Ce désordre va-t-il continuer ?




L’annonce du report de la rentrée scolaire a été accueillie différemment par les acteurs du milieu scolaire. Si l’annonce a fait des heureux, elle a aussi fait des mécontents, voire des récalcitrants. Dans le lot des derniers cités, se trouvent plusieurs promoteurs d’établissements privés qui refusent de se soumettre à la décision ministérielle du report de la date au 4 novembre.

Dans une posture de défiance de l’autorité étatique, des écoles privées de Bamako ont maintenu la date du 1er octobre comme initialement fixée par le ministère. Parmi ces établissements qui s’entêtent dans leur défiance figureraient des établissements scolaires, à la fois, de la rive droite et de la gauche du District de Bamako dont le Lycée Diata Kéïta de Torokorobougou en Commune V et les écoles fondamentales Kirikou et Aladin en Commune IV du District de Bamako. C’est pour dire que ces quelques cas ne seraient que la face visible de l’iceberg.

Conscients de leur attitude qu’on ne conseillerait d’enseigner, les responsables de ces écoles ont trouvé comme ruse d’éviter d’attirer le soupçon sur eux en demandant aux élèves de ne pas se mettre en tenue scolaire jusqu’à à la date officielle annoncée par les autorités étatiques. Autre astuce de camouflage afin d’éviter d’attirer les yeux indiscrets sur eux, certains promoteurs d’écoles ont décidé de se passer, provisoirement, des séances sportives jusqu’à la date officielle de la nouvelle rentrée.

Visiblement mis au parfum de ce désordre qui se crée en milieu scolaire, le directeur national de l’Enseignement fondamental a tapé du poing sur la table. Dans une lettre adressée aux directeurs des Académies d’enseignement, Issoufi A.B Touré a donné des instructions en ces termes : « Malgré l’annonce officielle du report, il me revient que des écoles fondamentales, de droit malien, ont procédé à l’ouverture de leurs établissements et à la reprise des cours le 1er octobre 2024. Dans cet état de fait, je vous instruis de me faire immédiatement la situation et de prendre les sanctions réglementaires en la matière. »

A titre de rappel, la rentrée scolaire, initialement prévue pour le mardi 1er octobre, a été repoussée d’un mois plus précisément au lundi 4 novembre pour raison de « l’état de catastrophe nationale.»

Rédaction

Report de la rentrée scolaire 2024-2025 : Réactions contradictoires

Précédemment fixée au mardi 1er octobre passé, la rentrée scolaire 2024-2025 a été reportée au lundi 4 novembre. Ce report intervenu à moins de 24 h de l’ouverture des classes a été accueilli différemment avec des avis contraires.

La rentrée des classes au titre de l’année 2024-2025 a fait couler beaucoup d’encre et de salive et continue de défrayer la chronique. Bien avant la fixation de la date initiale par le ministère de l’Education nationale, les esprits les plus avertis avaient évoqué l’impossibilité de la reprise des cours à la date indiquée.


Malgré ces doutes, le département de tutelle s’était obstiné à maintenir la date précédemment fixée avant de se dédire à la dernière minute. Un changement d’avis abrupt qui a suscité, à la fois, l’indignation et le soulagement en milieu scolaire.

En effet, avec ce report d’un mois, justifié par le ministère par “l’état de catastrophe nationale”, certains responsables scolaires s’interrogent sur le respect du temps d’apprentissage requis dans une année scolaire. “Avec un mois de décalage, est-ce que l’année scolaire aura le temps nécessaire qu’il faudra”, s’interrogent-ils.

Dans la même veine, des enseignants du secteur privé voit leur calvaire se poursuivre dans la mesure où ils seront obligés d’attendre encore deux mois, notamment vers début décembre prochain, pour espérer toucher leur premier salaire étant donné qu’ils ne sont pas payés, pour la plupart, durant les vacances. A cela, s’ajoute l’indignation des parents d’élèves qui s’étaient coupés les veines pour faire le nécessaire, à la limite de l’impossible, dans le cadre des préparatifs de la rentrée pour leur progéniture : fournitures, tenues scolaires, coiffure et autres.

A l’inverse, quelques personnes ont approuvé ce report se félicitant que le ministère ait enfin “pris la bonne décision” en prêtant une oreille attentive aux différents cris de cœur. “Ce n’était un secret pour personne que la reprise à la date fixée était impossible. Des sinistrés des inondations occupent plusieurs écoles tandis que d’autres sont submergées”.

Dans ce lot de personnes heureuses du report, se trouvent également des parents d’élèves qui connaissent une période difficile sur le plan financier. Ceux-ci indiquent que le souci de la satisfaction des besoins scolaires de leurs enfants leur coupait le sommeil.

“Ce n’était pas évident pour moi de faire face aux dépenses exorbitantes de mes enfants qui comprennent les frais de fournitures, d’inscription, de transport et autres tenues scolaires en ce temps difficile”, se lamente un parent dont les enfants doivent reprendre le chemin d’un établissement privé de la place.

A titre de rappel, pour la nouvelle année scolaire qui vient d’être reportée d’un mois, ils seront trois millions et demi d’apprenants à retrouver les salles de classe. Cette rentrée, faut-il le rappeler, concerne notamment les établissements de l’éducation préscolaire et spéciale, de l’enseignement fondamental, secondaire général, technique et professionnel, de l’enseignement normal et de l’Éducation non-formelle.

Alassane Cissouma

xxxx

REPORT DE LA RENTREE SCOLAIRE

A chacun sa préoccupation !

A 24 h de la rentrée scolaire 2024-2025, initialement prévue le 1er octobre, le gouvernement Malien a rallongé la date des vacances pour cause de catastrophe nationale. Avec cette décision de dernière minute, chacun interprète la décision en fonction de ses intérêts.

Si certains parents d’élèves sont préoccupés par le déroulement de l’année académique et les dépenses y liées, d’autres se triturent les méninges pour résoudre l’équation : comment concilier travaux ménagers et vie professionnelle vu que la plupart des aide-ménagères (écolières) vont plier bagages.

La nouvelle vague d’aide-ménagères ne viennent que pendant l’hivernage qui coïncident avec les vacances et qui est aussi une période de crise d’aide-ménagères. Les vacancières, comme les femmes aiment les nommer, arrivent comme une bouée de sauvetage.

C’est aussi une occasion pour elles de se faire un peu d’argent afin de pouvoir acheter leurs fournitures scolaires et de nouveaux habits à la rentrée.

Cependant des patronnes comme Safiatou Sacko n’arrivent pas à digérer la décision de dernière minute. “Le gouvernement devait donner cette information au moins deux semaines à l’avance afin que ma petite aide puisse rester en attendant d’en trouver une autre”. Malheureusement, elle s’était inscrite dans la logique de la “libérer” avant le 1er octobre. Ce qui fut fait.

Or, trouver une aide-ménagère ces temps-ci n’est plus chose aisée quand bien même elles ne se sont pas toutes rentrées du village.

A part ces femmes au foyer qui sont plutôt préoccupées par leurs tâches ménagères, des chefs de famille estiment que ce report est plutôt un désespoir pour eux.

“Nous nous sommes vidés les poches pour l’achat des kits scolaires, les frais de transport de nos enfants, frères et sœurs. Et ils vont observer encore plus d’un mois au dehors. Les orientations des nouveaux lycéens qui se faisaient en novembre pourraient être chamboulées”, proteste Amadou Coulibaly, un parent d’élève.

Au vu de ces préoccupations, chacun espère que la date du 4 novembre prochain sera respectée et que les élèves prendront les chemins de classe au grand bonheur de tous.

Aïchatou Konaré


Commentaires