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Boycott de la 2ème réunion du groupe de contact de la CEDEAO à Ouaga : La COPAM, le Premier ministre, IBK Mali 2012 et autres tombent dans l’excès
Publié le mardi 10 juillet 2012   |  L'Indépendant


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© AFP

Photo : Ibrahim Boubacar Keita (IBK)


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La deuxième réunion du groupe de contact de la CEDEAO sur le Mali a bien eu lieu comme prévu. Le peuple malien, dans son écrasante majorité, était représenté à ce grand rendez-vous consacré à la recherche d’une solution crise de notre pays. Les nombreuses recommandations contenues dans le communiqué final attestent que le niveau de représentativité était à la hauteur de l’évènement et que les débats ont été fructueux. Si l’absence du président de la transition a été justifiée par son état de santé encore très fragile, celle du Premier ministre Cheick Modibo Diarra reste incompréhensible et inexplicable, mais montre toujours son incapacité à se démarquer des putschistes qui n’ont nullement été invités pour la présente rencontre. Ce qui justifierait l’absence à ce sommet de toutes les organisations qui les ont soutenus : COPAM, MP 22, IBK Mali 2012.

En décidant de ne pas se rendre à Ouagadougou à l’invitation du médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré, pour cette deuxième réunion du groupe de contact sur le Mali en présence de six autres chefs d’Etat, le Premier ministre de la transition, Cheick Modibo Diarra a donné une image négative à la communauté internationale et même à la majorité du peuple malien qui croyait encore en ses capacités de sortir le pays de la crise. Certes la médiation du président Blaise Compaoré a montré certaines tergiversations et certaines de ses décisions ont été même mises en cause par la CEDEAO, mais rien ne peut justifier la décision de Cheick Modibo Diarra de boycotter ce rendez-vous, ne serait ce que par respect et considération pour les six autres chefs d’Etat de la sous-région dont les pays sont quasi-indispensables pour la résolution de la crise malienne.
En effet, ce sommet a regroupé autour de Blaise Compaoré, les présidents Thomas Boni Yayi, du Bénin et président de l’UA, Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Mahamadou Issoufou du Niger, Goodluck Ebélé Jonathan, du Nigeria et Faure Essozimna Gnassingbé, du Togo. Sans oublier les autres personnalités de haut niveau représentant les Nations Unies et l’UE.
Néanmoins cette absence du chef du gouvernement, de même que des organisations pro putsch n’a pas empêché la CEDEAO et le peuple malien de poursuivre ensemble leur marche vers la recherche de solution à cette crise.

Etaient présents à cette réunion les représentants de l’Assemblée Nationale, du Haut Conseil des Collectivités territoriales, des partis et formations politiques siégeant ou non à l’Assemblée Nationale (ADEMA/PASJ, URD, PARENA, PDES, UDD, UMAM, CNAS-FASO HERE, UFDDP, CODEM, PSP, URP, CNAS-FASO HERE, UFDDP, CODEM, PSP, URP, CR, PE) du Collectif des Ressortissants du Nord (COREN), de la CAFO, de la FENACOF, du Réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO/Mali, de l’Alliance des femmes pour un Mali uni, de l’APDF, de la Maison de la Presse du Mali, de l’UNTM, du secteur privé et du Conseil national de la jeunesse. Bref, sur 62 délégués invités, 51 ont répondus présents. Ceux qui ont boycotté le sommet se justifient par le fait qu’il faut une solution à la malienne à la crise et que ce n’est pas à Ouaga qu’on doit former un gouvernement pour le Mali. Certes, la question d’un gouvernement d’union nationale était à l’ordre du jour, mais il n’avait jamais été indiqué que les ministres seront nommés lors de cette rencontre. A la veille de la rencontre même, le premier vice-président du FDR, Iba N’Diaye, indiquait clairement dans nos colonnes ceci : «Le sort du Mali ne se décide pas à l’extérieur comme les gens le prétendent…Nous n’allons pas à Ouaga afin d’y former un gouvernement pour le Mali ».
Faut-il alors rappeler que la première rencontre sur la crise malienne devait avoir lieu à Bamako après le sommet d’Abidjan et ce sont ces mêmes organisations pro-putsch qui avaient envahi le tarmac de l’aéroport de Bamako-Sénou pour empêcher les avions chefs d’Etat de la sous-région de se poser à Bamako ? Ce qui avait conduit au premier sommet de Ouagadougou, à la mi-avril dernier.
Dans une crise d’une telle ampleur, ce n’est pas d’ailleurs un lèse majesté d’aller discuter en dehors du pays, c’est même presque devenu un principe international. Faut-il rappeler que Ouaga avait accueilli les discussions sur les crises guinéenne, togolaise et ivoiro-ivoirienne et même Bamako avait été sollicité en un moment sur ce dernier dossier. Lors de la crise malgache, le médiateur Tiébilé Dramé avait amené les parties en discussions à Maputo (Mozambique) et en Afrique du Sud. Pourquoi, aujourd’hui, les Maliens voudraient-ils refuser une médiation extérieure dans cette crise compliquée à tous égards et qui concerne à plus d’un titre nos voisins immédiats ? Les uns et les autres doivent mettre de l’eau dans leur vin et se convaincre qu’aucune médiation n’est de trop dans cette crise. Le gouvernement ne gagnerait rien en engageant un bras de fer avec la CEDEAO.

Youssouf Camara

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