Des réusltats d’une enquête menée dans les coulisses de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (Fsjp), il ressort que c’est toute une “mafia” qui s’est installée autour de la procédure de délivrance des attestations d’étude. Un membre du personnel administratif de ladite faculté qui est indexé.
Par le passé, pour obtenir son attestation, il était demandé au demandeur de fournir les pièces suivantes : une copie légalisée du DEUG ; une copie d’extrait de naissance plus une demande manuscrite pour le niveau licence. Pour le niveau maitrise, il fallait une copie légalisée de la Licence, une copie d’extrait de naissance plus une demande manuscrite. Telle était la procédure officielle pour tout le monde.
Mais depuis un certain temps, cette procédure officielle a laissé place à une autre plus contraignante que les étudiants eux-mêmes appellent “la procédure officieuse”. Avec cette nouvelle procédure, l’étudiant est tenu au payement d’une somme d’argent de deux cent (200) francs Cfa en plus de pièces demandées. Ce n’est pas tant le montant à payer qui vexe les étudiants, mais plutôt l’illégalité qui caracérise cette imposition.
A propos, M. Coulibaly, un étudiant en droit déclare que “cette faculté appelée de droit, qui est sensée nous apprendre à trancher les litiges et à juger les malfaiteurs afin de trouver une société stable et de progrès, ne fait que nous appendre à mentir, à mal trancher les affaires, à faire la corruption et même la concussion. La preuve en est que nous n’obtenons nos attestations que par voie de payement illégal exigé”.
Abondant dans le même sens, M. Bengaly, un autre étudiant, ajoute que “je regrette d’avoir choisi cette faculté, je suis venu de la région de Sikasso et je ne connaissais pas les réalités de ladite faculté. Mais je pensais que je pouvais connaître mes droits à travers la justice, alors que cette faculté me dirige immédiatement vers l’injustice qu’elle consomme totalement aujourd’hui”.
Une étudiante répondant au surnom de Gafou enfonce le clou et affirme que “cette faculté, de par son administration et sa gestion, ne fait que former des jeunes chômeurs, car nous terminons sans avoir le niveau, encore moins la compétence. Cela a des répercutions négatives sur tout le monde, à savoir les autorités, les professeurs, les dirigeants et l’Aeem. Vraiment, il faut reviser l’adminsitration de cette structure et encourager les étudiants qui veulent réellement travailler, car aucun pays ne peut se construire sans la justice et les juges sont les produits de cette école et en même temps les élements fonctionnels de la justice”.
Les autorités de l’Enseignement Supérieur sont donc fortement interpellées par cette situation qui prévaut à la faculté des sciences juridique et politique de Bamako.
Aboubacar BERTHÉ (stagiaire)