Excellence au féminin : Une aide pour 270 bonnes élèves issues de familles défavorisées

News

Politique

Article

Politique

Publié le mardi 30 decembre 2014 | L’Essor

© aBamako.com par mouhamar
Forum de concertation inter-regionale sur la réconciliation et la réinsertion socio économique des femmes et enfants affectés par les conflits au Mali.
Bamako, le 25 février 2014 au CICB. La salle internationale de presse a abrite ce matin l`ouverture des travaux du Forum de concertation inter-regionale sur la réconciliation et la réinsertion socio économique des femmes et enfants affectés par les conflits au Mali, Sous la présidence du premier ministre Oumar Tatam Ly. Photo: la ministère malien de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme SANGARE Oumou BA

Elles ont reçu des kits scolaires et leurs parents du riz, du sucre, du savon et de l’huile
Pour promouvoir l’éducation des filles et leur maintien à l’école, le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a initié le projet « excellence au féminin ». La direction régionale de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille du district de Bamako qui exécute le projet, a offert à 270 filles et à leurs familles défavorisées des kits scolaires et des vivres.

La cérémonie de remise des dons était présidée par le ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba. C’était en présence du représentant du gouverneur du district de Bamako, de la directrice régionale de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille du district de Bamako, Mme Kanté Fatoumata Diancoumba, et de nombre d’invités. En plus des kits scolaires distribués à ces jeunes filles, excellentes élèves issues des six communes du district de Bamako, leurs parents se sont vu offrir du riz, du sucre, du savon et de l’huile.

La cérémonie a offert l’opportunité de sensibiliser les uns et les autres aux méfaits de la violence envers les enfants, notamment les filles, surtout en milieu scolaire. Une communication sur la violence de genre en milieu scolaire a édifié l’assistance sur cette problématique. Les institutions éducatives sont reconnues comme des lieux d’apprentissage, de développement et d’autonomisation. Loin d’être des lieux sûrs d’apprentissage, les écoles sont souvent des espaces de discrimination et de violence, notamment contre les filles.

Cependant, cette violence n’est pas un problème propre aux écoles mais plutôt un problème social complexe et multiforme. Selon le représentant du gouverneur, les enquêtes de terrain menées dans les écoles d’Afrique subsaharienne francophone indiquent que les violences de genre sont répandues au quotidien et frappent en tout premier lieu les jeunes filles. De type sexuel, psychologique et physique, elles revêtent des formes diverses et interviennent dans et autour de l’école tant de la part des élèves masculins que des personnels enseignants.
Elles ont, souligne le conseiller aux affaires administratives et juridiques du gouverneur de Bamako, une influence directe sur la scolarisation des filles, provoquent souvent leur retrait de l’école et apparaissent dès lors comme un des obstacles majeurs à l’éducation des filles. Ainsi, pour faire de l’égalité des sexes une réalité dans notre pays, il convient de s’attaquer à la violence contre les filles qui perpétue leur non-scolarisation et la non-réalisation de leurs aspirations éducatives.

L’accès universel à l’éducation est garanti par nos différentes Constitutions depuis l’indépendance. Notre pays a également souscrit à un certain nombre d’engagements internationaux qui reconnaissent l’éducation comme un droit. Cependant, admet Mme Sangaré Oumou Ba, le système éducatif malien est caractérisé par des disparités prononcées et persistantes dans l’accès à l’éducation.

Selon le rapport de l’Education pour tous (EPT) de 2010 dans notre pays, le pourcentage des filles dans l’effectif scolarisé total de l’enseignement primaire en 2007 était inférieur à 44%. Il était de 39% pour le secondaire et de 29,1% pour le supérieur en 2010. La qualité du système est aussi affectée par des abandons précoces au primaire dont les causes et facteurs sont individuels ou sociaux.
La scolarisation, souligne le ministre, est aussi influencée par les conditions de vie des ménages. Selon les données de l’ELIM 2010, le taux net de scolarisation des enfants issus des ménages les plus riches est 1,5 fois plus élevé que celui des enfants issus des ménages les plus pauvres. Il est également plus élevé pour les garçons que pour les filles quel que soit le niveau de vie du ménage et particulièrement dans les ménages les plus pauvres.

D’où l’initiative du présent projet « excellence au féminin ». Ce projet, indique Mme Sangaré Oumou Ba, entend sur le court et le moyen termes relever les nombreux défis du secteur, notamment en matière de réussite scolaire des filles dans tous les ordres d’enseignement.
Le ministre a précisé aux parents des bénéficiaires que les dons effectués par son département, sont une preuve de son engagement à les appuyer dans l’éducation de leurs enfants. En espérant que ces efforts pourront aider à améliorer leurs conditions d’études et les stimuler pour de meilleurs résultats scolaires, Mme Sangaré Oumou Ba a exhorté les bénéficiaires à bien utiliser les outils scolaires mis en leur disposition.
M. A. TRAORE