Elle remplacera la carte de séjour et permettra aux citoyens de voyager librement et résider où ils veulent. Le 46e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est tenu à Abuja en décembre dernier, a décidé de procéder à la mise en circulation de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO, à partir de janvier 2016.
immédiatement après la clôture des travaux de ce sommet, le président de la Commission, Kadré Désiré Ouédraogo qui s’est prêté aux questions des journalistes, a longuement évoqué la question. Ainsi, expliquera t-il, de prime abord, qu’au cours de l’année 2015 commencera la préparation de la mise en circulation de cette carte d’identité biométrique. Son lancement sera effectif à compter de 2016 et va poser un nouveau jalon décisif vers l’intégration de la sous-région ouest-africaine, a souligné le président de la commission. Le document va remplacer le certificat de voyage actuellement en vigueur. La nouvelle carte d’identité biométrique sera mise en circulation dans chaque Etat membre à côté de la carte nationale d’identité pendant une certaine période jusqu’à l’opérationnalisation complète de l’initiative.
Abordant la question des difficultés relatives à la mise en application de certains textes au niveau de la communauté, notamment en ce qui concerne la libre circulation des personnes et des biens, Kadré Désiré Ouédraogo expliquera que depuis de longues années, les autorités sont témoins des plaintes de nos concitoyens qui déplorent et se plaignent continuellement de la mauvaise application des textes de la CEDEAO ou des obstacles qu’ils rencontrent en voulant se mouvoir dans l’espace communautaire même si théoriquement les textes existent. Evoquant toute l’importance que revêt cette libre circulation dans le cadre de l’intégration économique, il soulignera : «J’étais secrétaire exécutif adjoint de la CEDEAO chargé des affaires économiques quand ces protocoles ont été mis en œuvre dans les année 1985. Donc, la libre circulation des personnes et des biens dans notre espace commun est un objectif que nous poursuivons voilà trente ans et depuis, nous constatons qu’il y a des imperfections et des difficultés. Les citoyens éprouvent effectivement des difficultés à bénéficier de leurs droits».
Consciente de cette situation, après une analyse approfondie, la commission a proposé aux chefs d’Etats et de gouvernement une révision des protocoles dans la perspective de les simplifier pour rendre la tâche plus faciles aussi bien aux administrations qu’aux administrés et en vue de pouvoir assurer leur mise en œuvre effective. Raison pour laquelle, la CEDEAO a convoqué au mois de juillet 2014 à Ouagadougou, le 1er forum régional entre citoyens de la CEDEAO. A cette rencontre, l’ensemble des acteurs intervenants en matière de libre circulation des personnes et des biens (usagers de la route, transporteurs, policiers, gendarmes, secteurs privés, chambres de commerce, etc.) ont examiné la question et ont reconnu que le système doit être amélioré.
Dans le processus enclenché, une feuille de route commune visant à écarter les obstacles qui gênent la libre circulation des personnes et des biens a été élaborée et adoptée par le sommet de la CEDEAO tenu le 10 juillet 2014 à Accra. L’un des points importants de cette feuille de route est l’adoption de la carte d’identité biométrique et l’abolition de la carte de séjour. Avantages.
Ainsi donc, la carte d’identité biométrique va remplacer la carte de séjour. Il s’agit d’une carte à puce qui va dorénavant contenir les données essentielles de sécurité pour chaque citoyen. «Le mécanisme à mettre en place sera tel qu’au passage à la frontière, en présentant votre carte à puce au niveau d’une machine appropriée, les agents d’immigration ont tout de suite toutes les informations vous concernant. Par ailleurs, il ne sera plus question à l’avenir, pour le citoyen, de remplir des papiers comme d’habitude et en conséquence de perdre du temps», a indiqué le président de la Commission. La carte permettra donc aux services chargés de la sécurité de disposer d’un mécanisme d’échanges d’informations.
Ainsi, à travers les systèmes informatiques, chaque pays aura la possibilité en un clin d’œil de voir l’identité du citoyen et d’avoir les informations partagées par les pays voisins. «Ce qui va favoriser grandement la coopération des services de sécurité dans notre région. La suppression de la carte de séjour fera de sorte que tous les citoyens seront libres de résider réellement où ils veulent en ne présentant que la simple carte d’identité biométrique de la CEDEAO. Nous avons recommandé également qu’il y ait des cartes consulaires informatisées pour chaque citoyen de sorte que résidant dans n’importe quel pays, vous n’avez plus besoin d’avoir une carte de séjour, votre seule carte biométrique vous suffit pour vous identifier comme citoyen de la CEDEAO, libre de résider, de vivre et de travailler, mais aussi d’entreprendre, de créer des entreprises ou vous voulez», a t-il souligné.
Si elle est correctement mise en œuvre, la carte d’identité biométrique consacrera un grand progrès pour nos citoyens. Nos chefs d’Etats et de gouvernement encouragent fortement les Etats à rapidement mettre ce mécanisme en œuvre et ont décidé de prendre, au cours de l’année 2015, toutes les mesures préparatoires nécessaires afin que le 1er janvier 2016, tous les Etats membres adoptent cette carte d’identité biométrique qui va grandement faciliter le voyage et le séjour de nos citoyens dans notre espace commun.
F. MAÏGA
Marché agricole : STABILITé GLOBALE DES PRIX
Selon l’Observatoire du marché céréalier, durant la première semaine de l’année 2015, c’est-à-dire du 1er au 7 janvier, les marchés céréaliers se sont caractérisés par une stabilité globale des prix. Toutefois quelques légères fluctuations sont signalées par endroit. Ainsi, sur les marchés ruraux et de gros des capitales régionales, les prix sont en baisse pour le mil et le sorgho. Pour ce qui concerne les marchés de consommation, ce sont les variations de prix du mil qui sont en baisse.
Quant aux autres céréales, les fluctuations de prix enregistrées ne présentent pas de tendance particulière. L’état d’approvisionnement des marchés en céréales est dans l’ensemble bon avec la poursuite des récoltes et la multiplicité des zones pourvoyeuses de céréales.
Il faut noter que l’écart important des fourchettes de prix du mil réside dans la qualité selon les zones de production. Les mils en provenance des régions de Sikasso et Mopti sont réputés de meilleure qualité que ceux de la région de Ségou. Sur les marchés ruraux, les prix du mil ont été de 100 Fcfa le Kg pour le mil à Monimpèbougou, 110 Fcfa à M’Pèssoba, Zangasso, Bla, Dougouolo et Dioro, 115 Fcfa à Kouri, Sirakorola, Bankass et à Dougouolo, 120 Fcfa à Diallassagou, 125 Fcfa à Koutiala et à Dioïla et 165 Fcfa à Diéma.
Le kg de Sorgho a été vendu à 90 Fcfa à Zangasso et à Dioro, 95 Fcfa à Koury, 100 Fcfa à Bla, Sirakorola, Dioïla, Dougouolo et à M’Pèssoba, 105 Fcfa à Koutiala, 110 Fcfa à San, 115 Fcfa à Niono et 135 Fcfa à Diéma.
Le coût du kg de maïs a été de 70 Fcfa à Zangasso, 75 Fcfa à Koury, Dioïla, Dougouolo, Bla et M’Pèssoba, 80 Fcfa à Loulouni et 100 Fcfa à Diéma.
Le kg de riz, lui a été cédé à 225 Fcfa le Kilo pour le riz local Gambiaka à Sokolo, 240 Fcfa à Dogofri, 250 Fcfa à Diakawèrè, Shiango et Niono et 260 Fcfa à Macina.
Pour ce qui concerne le District de Bamako, les prix à la consommation des céréales sont restés globalement stables. Ainsi, les prix au détail couramment pratiqués ont été de 175 Fcfa le kg pour le maïs, 200 Fcfa pour le sorgho, 225 Fcfa pour le mil, 250 Fcfa pour le sorgho et le maïs pilés, 275 Fcfa pour le mil pilé, 350 Fcfa pour les riz RM40 importé thaïlandais et vietnamiens, le riz brisé importé et le niébé, 375 Fcfa pour le riz local Gambiaka (tout venant) et 500 Fcfa pour le fonio.
Sur le marché de Bamako Médine, les prix à la consommation des céréales sont restés globalement stables pour l’échalote fraîche (Djabadew kènè) et les échalotes séchées (Djaba Fôlôfôlô) et (Djaba Kuruni) et à la hausse pour l’échalote séchée (Djaba Djalani). Les prix ont été de 300 Fcfa le kg pour l’échalote fraîche (Djabadew kènè), 2 000 Fcfa pour l’échalote séchée (Djaba Fôlôfôlô), 2 500 Fcfa le kilo pour l’échalote séchée (Djaba Djalani) et 3 000 Fcfa le kilo pour l’échalote séchée (Djaba Kuruni).
A Kayes, le sac de 100 Kg de maïs a coûté 12.500 Fcfa, celui du sorgho15.000 Fcfa, le mil, 20.000 Fcfa et le riz BB importé non parfumé,
28.000 Fcfa.
Dans la capitale, le sac de 100 kg a coûté entre 11.500 Fcfa et 12.000 Fcfa pour le maïs, entre 13.000 Fcfa et 13.500 Fcfa pour le sorgho, entre 15.000 Fcfa et 16.000 Fcfa pour le mil, entre 31.500 Fcfa et 32.000 Fcfa pour le riz RM40 importé, 32.000 Fcfa pour le riz BB importé thaïlandais et 33.000 Fcfa pour le riz local Gambiaka (tout venant).
S’agissant du riz, les prix au consommateur des riz importés et local Gambiaka sont majoritairement stables par rapport à ceux de l’année dernière. Ils sont par rapport aux prix moyens des cinq dernières années en baisse pour les riz brisés importés et locaux,le Gambiaka et en hausse pour le riz RM40 importé.
S’agissant des céréales sèches, leurs prix au consommateur sont en baisse par rapport à ceux de l’année dernière. Par contre, ils sont supérieurs aux prix moyens des cinq dernières années.
Source OMA
Uemoa : HAUSSE DE L’ENCOURS DE LA DETTE EXTéRIEURE EN 2013
L’encours de la dette extérieure des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a connu une hausse de 6,1 % en 2013 comparé à 2012, a appris APA, le 29 décembre, auprès du siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest sise à Dakar.
L’institut d’émission relève en effet dans son rapport annuel 2013 que «cet encours s’est élevé à 10.858,2 milliards Fcfa à fin décembre 2013 contre 10.238 milliards Fcfa en 2012 en liaison avec la poursuite par les Etats des efforts d’investissement dans les infrastructures de base».
En revanche, le stock de la dette a représenté en fin décembre 2013, l’équivalent de 26,9 % du Produit intérieur brut contre 25,4 % en 2012.
Concernant les transactions économiques et financières de l’UEMOA avec le reste du monde pour l’année 2013, la BCEAO indique qu’elles se sont traduites par une nette détérioration du solde global de la balance des paiements. Le déficit du solde est ressorti à 454,6 milliards en 2013, contre 336,8 milliards Fcfa en 2012.
«Cette situation est en relation avec l’aggravation du déficit courant et une réduction de l’excédent du compte de capital dont les effets ont été atténués par une hausse des flux nets de capitaux au titre du compte financier», avance la BCEAO.
Les transactions courantes et en capital cumulées ressortiraient ainsi déficitaires de 1.916,9 milliards Fcfa en 2013, après un excédent de 2.203,1 milliards un an plus tôt.
Ce déficit serait financé, selon toujours l’institut d’émission, par une accumulation d’engagements extérieurs nets à hauteur de 2.068,4 milliards en 2013, contre une réduction nette de 2.346,4 milliards réalisée en 2012, correspondant à une détérioration du solde du compte financier de l’ordre de 4.414,5 milliards Fcfa.
Lutte contre Ebola : UN APPUI DE 75 MILLIARDS FCFA DU FMI
Le Fonds monétaire international se prépare à verser une aide supplémentaire de 150 millions de dollars (environ 75 milliards de Fcfa) au Liberia, à la Sierra Leone et à la Guinée, les trois pays les plus touchés par l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola, a annoncé le représentant du Fonds monétaire international au Liberia.
« En Guinée et en Sierra Leone, les programmes d’assistance financière du fonds vont être augmentés. Au Liberia, on envisage un versement en une fois dans le cadre de la facilité de crédit d’urgence », a-t-il précisé.
L’argent pourrait être disponible au cours du premier trimestre 2015. L’an dernier, le FMI a versé 130 millions de dollars pour la lutte contre Ebola.
La maladie a fait jusqu’ici 8.235 morts sur 20.747 cas recensés, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Reuter