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L'Essor N° 17317 du 21/11/2012

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Ménaka : Le MNLA délogé de son dernier bastion
Publié le jeudi 22 novembre 2012  |  L'Essor


Le
© AP par DR
Le MNLA sur ses positions du nord.
11 avril 2012.Tombouctou,Mali.Une incursion sur les terres du Mouvement National pour la Libération de l` Azawad


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L’histoire retiendra que la ville de Ménaka a été la première visée par les sécessionnistes du MNLA le 17 janvier 2012 et la dernière abandonnée le 20 novembre de la même année. Soit dix mois plus tard. Malheureusement, entre ces deux dates, des familles auront été dispersées aussi bien à l’intérieur du pays que dans les pays voisins. Qui vient par l’épée, s’en ira par l’épée, peut-on dire. Le rapport de force entre les ennemis, en ce mois de novembre, était inégal.

Dès le début des combats, l’islamiste Oumar Koné allias Oumar Ould Hamama, joint au téléphone, avait prédit un « bain de sang », sur un ton excité et menaçant. « Nous allons finir avec cette question du MNLA une bonne fois pour toute. Nous n’allons plus laisser des petits enfants nous pourrir la vie. Dès le début, nous leur avons gentiment demandé de retourner dans leurs chambres d’hôtel au Burkina. Mais ils sont têtus et manipulés par le régime militaire algérien ». Interrogé sur le bilan des derniers jours de combat, Oumar Koné allias Oumar Ould Hamama, l’un des porte-parole du MUJAO, assurait ne pas connaitre « le nombre exact de morts dans les rangs du MNLA », mais, ajoute-t-il, « nos éléments en ont compté plus de cent. Nous avons beaucoup de prisonniers avec nous aussi. Ils seront tous soumis à la charia ». L’homme n’a pas voulu donner plus de détails sur le sort qui attendait ces prisonniers du MNLA.

Les sympathisants du MNLA dans la ville de Ménaka avaient pris les armes pour repousser les islamistes en pensant recevoir des renforts au moment opportun. Malheureusement pour eux, il n’y en a eu aucun. Les islamistes du MUJAO surexcités ont encerclé la ville avant de passer à l’offensive en ouvrant le feu sur tous ceux qui portaient des armes. Ce qui a été confirmé par Bajan Ag Hamato, le député de Ménaka sur les ondes de RFI (Radio France Internationale). « Le MNLA n’a envoyé aucun renfort sur place, et les forces étaient totalement déséquilibrées au profit du MUJAO ». Le député assure que les hommes qui ont défendu Ménaka étaient des ressortissants de Ménaka, qui étaient « associés au MNLA ces derniers temps…. », a expliqué le député Bajan.

Après cet énième revers, Moussa Ag Assarid, le porte-parole du mouvement indépendantiste a trouvé une autre excuse peu convaincante. Il a accusé le MUJAO d’avoir reçu l’appui de ses mentors d’Al-Qaïda au Maghreb islamiste (AQMI). « Quand les membres du MUJAO (…) sont arrivés ce matin, nous avions des informations sur le nombre de véhicules et leur capacité militaire. Nous nous sommes retirés de l’autre côté de la ville pour attendre des renforts », a-t-il déclaré.
Dans un courrier électronique que nous avons reçu, des sources de « Human Rights Watch » à Gao ont indiqué que « le MUJAO avait fait entre 6 et 15 prisonniers pendant les combats à Ménaka. Il est probable qu’ils sont détenus dans un camp militaire aux alentours de Gao ». Human Rights Watch rappelle « aux commandants du MUJAO que la loi islamique tout comme le droit international humanitaire exigent que le MUJAO traite humainement les prisonniers de guerre, et que ceux qui sont blessés doivent être soignés. Tous les prisonniers doivent avoir leur vie épargnée. Nous n’avons pas d’information concernant d’éventuels prisonniers du MUJAO qui auraient été pris par le MNLA. Mais le cas échéant, les mêmes obligations s’appliqueraient au MNLA ».

Human Rights Watch (HRW) est une organisation internationale non-gouvernementale qui défend les droits humains. Son siège se trouve à New York aux États-Unis et elle possède des bureaux dans de nombreuses métropoles tout autour du monde. La mission de HRW est essentiellement politique, elle s’engage bien plus sur le plan international qu’individuel et vise à faire évoluer les mentalités ainsi que les lois de certains pays qui iraient à l’encontre de la Déclaration universelle des droits de l’homme, comme celles relatives à la liberté de la presse ou le travail des enfants.

A. DIARRA

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