Dakar - Le gouvernement malien a signé avec plusieurs partenaires un accord pour la construction d’une centrale solaire de 33 mégawatts (MW) par le concepteur norvégien de parcs photovoltaïques Scatec Solar, selon un communiqué de cette société vendredi.
La centrale, qui sera construite près de la ville de Ségou (environ 240 km au nord de Bamako), coûtera au total 52 millions d’euros, indique Scatec Solar dans ce texte reçu par l’AFP à Dakar.
Selon la même source, l’accord a été signé jeudi à Bamako par Scatec Solar, associée à des partenaires locaux, et le ministère de malien de l’Energie ainsi que Energie du Mali (EDM-SA), la compagnie d’électricité détenue à 66% par le Mali et à 34% par une filiale du groupe Aga Khan.
Il comprend "un contrat d’achat d’électricité à long terme entre EDM et Ségou Solaire, la société de projet locale contrôlée par Scatec Solar, pour livrer l’énergie solaire pendant 25 ans" et "un contrat de concession avec le gouvernement du Mali, octroyant à Ségou Solaire une licence pour réaliser ses opérations".
D’après des spécialistes du secteur, en 2012, la production d’électricité du Mali était constituée d’énergie hydraulique à 56,7%, d’énergie fossile à 43% et d’énergie solaire à 0,3%. Mais le taux d’électrification du pays est faible, avec 27,1% de la population (plus de 16 millions d’habitants) qui avaient accès à l’énergie électrique en 2010.
En mai 2014, le gouvernement malien avait fait état d’un déficit de production d’électricité ayant "atteint le niveau exceptionnel de 111 mégawatts en 2013", alors que EDM-SA était dans une situation "critique" et ne parvenait pas à assurer un approvisionnement normal en dépit de subventions de l’Etat.
"La production annuelle de cette centrale solaire photovoltaïque de 33 MW est estimée à 60.000 mégawatts-heure (MWh)", ce qui "représente environ 5% de la consommation totale d’électricité du Mali", indique Scatec Solar, basée à Oslo.
Le projet est financé "à 45% par le biais d’une dette senior" (emprunt bancaire classique), à 30% par un prêt concessionnel d’un fonds d’investissements pour le climat ("Climate Investment Fund") administré par la Banque mondiale, et "les 25% restants seront fournis en capitaux propres par les partenaires" de l’initiative, selon la même source.
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