La tenue des élections communales, régionales et du district de Bamako, fixée au 25 octobre prochain par le gouvernement est loin d’avoir l’adhésion de tous les acteurs politiques et sécuritaires de la crise malienne. Après les réserves émises par des leaders de partis politiques lors des différentes rencontres avec le ministre de l’Administration territoriale, Abdoulaye Idrissa Maïga, quant à la possibilité de la tenue de ces échéances électorales sur l’ensemble du territoire dans un contexte sécuritaire non encore maitrisé, ce sont les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui ont décidé de monter sur leurs grands chevaux.
Après avoir recommandé au gouvernement le report, ils se sont fendus d’un communiqué menaçant dans lequel ils interdisent toute mobilisation, sensibilisation ou campagne concernant les élections municipales sur l’ensemble du territoire de l’Azawad (le Nord NDLR). Dans un communiqué signé du chef d’Etat-major adjoint, la CMA indique que toute personne qui contredira cette décision sera sévèrement punie conformément aux lois en vigueur. Un retentissant avertissement donc.
Abdoulaye Diakité