Le ministre sénégalais de l'Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye, a indiqué mardi que plusieurs camions mauritaniens transportant des moutons sont présentement bloqués au niveau des postes de contrôle frontalier du Mali, soulignant, que des négociations entre autorités sénégalaises, maliennes, et mauritaniennes sont en cours pour lever ces "difficultés".
“La cause de ces blocages des camions en provenance de la Mauritanie vers le Sénégal en passant par le Mali aux postes de police est dûe, selon la partie malienne, à une convention signée entre le Mali et la Mauritanie en matière de transport de bétails”, a expliqué Mme le ministre en réponse aux interpellations des éleveurs mauritaniens sur ces tracasseries routières.
“La partie malienne a expliqué qu’il y a une convention qui lie la Mauritanie au Mali en matière de transport de bétails. Cette convention stipule que chaque camion transportant des moutons entre ces deux pays doit verser une taxe de 85.000 francs CFA”, a-t-elle souligné.
“Cela veut dire qu’un camion de Mauritanie qui transporte des moutons au Mali doit verser cette taxe de 85.000 francs CFA conformément à cette convention et vis-versa entre ces deux pays”, a-t-elle ajouté.
Elle s’exprimait lors d’une visite sur le site d’attente du foirail de Kahone pour constater l’évolution de l’approvisionnement en moutons de tabaski. Accompagnée du gouverneur de région, Lamine Sagna, des techniciens de son ministère, elle a échangé avec les éleveurs sur leurs préoccupations.
Le ministre a indiqué que le Sénégal a notifié aux autorités maliennes que ces moutons sont transportés au Sénégal en passant par le territoire malien.
“Et si d’ailleurs, a-t-elle poursuivi, certains éleveurs mauritaniens ont décidé de passer par le Mali c’est parce que tout simplement c’est la voie d’accès la plus facile pour acheminer leurs troupeaux (…)”.
“Avec les autorités maliennes, nous étions encore en négociation mardi jusqu’ à trois heures du matin pour libérer les camions mauritaniens”, a-t-elle assuré.
Selon elle, “ces discussions ont poussé la partie malienne à revoir à la baisse la taxe prévue dans le cadre de cette convention”.
Avec APS