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Le Point : Entre Indépendance et Indépendantisme, le Mali célèbre son 56ème anniversaire
Publié le mercredi 21 septembre 2016  |  Le Canard de la Venise
dépôt
© aBamako.com par AS
dépôt de gerbe de fleurs à l`occasion de la célébration de la fête de l`armée à Kati.
Le président de la République Ibrahim Boubacar KEITA, a procédé à Kati au dépôt de la gerbe de fleurs à l`occasion de la fête de l`armée.
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Oui, le Mali indépendant a 56 ans, une indépendance acquise dans la douleur et dans le sang. Pourtant, hormis la période de la Première République, le pays est demeuré en lutte perpétuelle entre les rébellions récurrentes qui n’ont occasionné que des affrontements sanglants et la signature d’accords et de pactes favorisant les rebelles, sans apporter la moindre paix et réconciliation.
Ainsi, si l’Etat a pu survivre aux idéologies des Sécessionnistes sous la Première et voire la Deuxième République, avec respectivement le règne de Modibo Keïta et du général Moussa Traoré, actuellement , il se trouve dans un état très pitoyable, au bord de l’implosion. Et pour cause : l’indépendance tant chèrement acquise est en train d’être bafouée par des idées indépendantistes, alors que l’Etat semble perdre tout contrôle de la situation, laquelle évolue dangereusement. La signature du pacte national, n’a pu résoudre, en son temps le problème ; de même que les différents accords d’Alger et celui d’Ouagadougou.
A 56 ans d’indépendance, comme si ces malheurs et malédictions ne suffisaient pas, nous nous retrouvons également avec un accord de coopération militaire révisé, favorable à la tutelle de la France sur notre pays. Des protocoles d’accord qui octroient à la Métropole des bases militaires, notamment au nord du Mali. Une situation militaro-stratégique qui ne constitue ni plus ni moins qu’un danger pour l’indépendance politique de notre nation. Quid de la souveraineté et de la stabilité du Mali ?
Notre pays se retrouve plus que jamais sous tutelle politique et militaire de l’ancienne puissance coloniale. Plus que jamais le Mali se trouve confronter à une déstabilisation qui tend à l’implosion de la nation malienne. Une nation pourtant construite sur presqu’un millénaire au-delà du territoire du Mali actuel. En un demi-siècle d’indépendance, un autre phénomène nous est imposé : la présence des forces de l’ONU sur l’ensemble du territoire national. La Minusma œuvre, dit-on, se déploie, comme son nom l’indique, pour la stabilisation de notre pays.
Comme on le voit, l’ensemble du Sahel est devenu aujourd’hui un enjeu géostratégique entre les Grandes Puissances mondiales à cause de potentialités minières et énergétiques qu’il regorge. Mais aussi sa situation géographique lui vaut d’être dans leurs rivalités militaires. D’où la lutte acharnée entre les multinationales et les Puissances militaires pour le contrôle de cette zone hautement stratégique.
Une situation qui menace, voire anéantit notre souveraineté nationale et internationale, par la montée en puissance des mouvements indépendantistes et terroristes dans notre pays. Ce problème récurrent a favorisé la création de groupes terroristes locaux tels que : L’Ançardine d’Iyad Ag Ghali et le Front de libération du Macina d’un certain Amadou Kouffa etc.
Ces extrémistes religieux font régner la terreur au Centre et au Nord du pays et parviennent souvent à atteindre même le Sud jusque dans la capitale, Bamako.
A travers la dernière évolution de la situation, l’on se rend compte qu’après les rebelles du Nord, la souveraineté du pays est menacée au Centre également avec les idées sécessionnistes de certaines élites politiques dont le Professeur Ali Nouhoum Diallo, ancien Président de l’Assemblée nationale. Un homme qui n’est point inquiété par les pouvoirs publics.
Toutes choses qui font que le Mali est et demeure toujours et encore à la recherche de l’expression de sa souveraineté nationale. Ne faut-il pas alors tout mettre à plat et se mettre face au peuple pour trouver un nouveau cap pour notre nation? Pourquoi ne pas aller jusqu’à ébranler l’expérience démocratique que nous vivons si cela peut nous permettre d’exprimer notre souveraineté ?
Peuple du Mali, demeurons « débout sur les remparts ! », comme l’exige notre Hymne national.

Alfousseini Togo
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