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L’Union Africaine réunie à Lomé pour lutter contre la piraterie maritime
Publié le samedi 15 octobre 2016  |  AFP
Priere
© aBamako.com par as
Priere de la Tabaski 2012
26/10/2012. Bamako. Grande mosquée. Le Président par Intérim Dioncounda Traoré, le PM Cheick M Diarra et Younoussou Touré, président PI de l’Assemblée nationale
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Lomé, 15 oct 2016 (AFP) - Confrontés à une recrudescence des trafics et de
la piraterie dans leurs eaux, 43 pays africains étaient réunis en sommet
samedi à Lomé à la demande de l'Union Africaine, en vue d'adopter une charte
sur la sûreté et la sécurité maritime.
"Une fois adoptée et entrée en vigueur, (la charte) marquera sans nul
doute, une nouvelle étape décisive dans la dynamique de préservation de
l'environnement marin sous toutes ses formes", a déclaré Idriss Déby,
président en exercice de l'UA dans son discours d'ouverture officielle du
Sommet.
Cette charte, a-t-il ajouté,"permettra également de promouvoir le commerce,
l'exploitation des immenses potentialités du domaine maritime, ainsi que la
création de richesses et d'emplois dans plusieurs secteurs".
Le président tchadien a rappelé qe sur "54 pays que compte l'Afrique, 38
sont des Etats côtiers". 90% des importations et exportations transitent par
la mer et un nombre important des corridors commerciaux maritimes les plus
stratégiques se trouvent dans l'espace maritime africain, selon lui.
43 pays sont représentés dans la capitale togolaise, dont 18 par leur chef
d'Etat, sur les 54 pays que compte l'Union africaine.
- Des enjeux internationaux -
Un chiffre important pour un sommet extraordinaire de l'UA, démontrant
l'enjeu crucial de la rencontre.
"Les enjeux ne sont pas seulement africains, ils concernent également nos
partenaires stratégiques et la communauté internationale dans son ensemble", a
déclaré à son tour Faure Gnassingbé, président togolais et hôte la rencontre.
Alors que la situation s'est apaisée dans le Golfe d'Aden, à l'est du
continent, c'est désormais le Golfe de Guinée - et ses 5.700 km de côtes - qui
fait figure de nouvel épicentre de la piraterie maritime en Afrique.
Au moins 27 attaques de bateaux (vols, kidnappings ou tentatives échouées)
ont été recensées par l'Organisation maritime internationale (OMI) depuis
avril sur les côtes d'Afrique de l'Ouest, particulièrement au large du
Nigeria, contre deux seulement en Afrique de l'Est.
Du Sénégal à l'Angola, les 17 pays du golfe de Guinée - dont les capacités
de surveillance et de défense maritime sont limitées et disparates - tentent
depuis quelques années de renforcer leurs moyens d'intervention et de mettre
en place une collaboration régionale plus étroite.
Des centres de coordination régionaux commencent à apparaître, mais les
progrès sont lents et les moyens limités, d'où l'idée de se doter d'une charte
contraignante, qui instituerait notamment un mécanisme de financement.
"L'Afrique est plus exposée que les autres continents pour la simple raison
qu'elle a très peu de compétences et de moyens pour faire face à cette
situation", avait observé vendredi Idriss Déby, en visite sur le Dixmude,l'un
des trois bâtiments de projection et de commandement (BPC) de la marine
française, actuellement dans les eaux du Golfe d'Afrique de l'Ouest.
"Nous sommes dans une phase de +maritimisation du monde+: 90% du trafic
internet se passe sous les mers, 90% du trafic mondial se passe sur les mers",
a souligné samedi le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian venu
apporter à Lomé le soutien de la France à ses partenaires africains.
"Maritimisation" des échances "mais aussi des menaces", a ajouté le
ministre français. "Que ce soit la piraterie ou les menaces de puissances, par
leur volonté d'acquisition des espaces marins (...), il faut anticiper".
La France est présente depuis 1990 dans les eaux internationales d'Afrique
de l'Ouest, notamment pour protéger ses quelque 80.000 ressortissants dans la
région ainsi que ses nombreux intérêts économiques mais aussi pour travailler
à la formation des marines locales.
"On accompagne les marines africaines pour qu'elles s'autonomisent,
qu'elles s'émancipent", explique le capitaine de vaisseau Eric Lavault,
commandant le Dixmude,
Toutes les grandes puissances internationales sont présentes dans les eaux
au large de l'Afrique, mais ce sommet africain indique aussi que le continent
a décidé de s'organiser autour d'une thématique commune pour que, à terme, les
pays puissent coopérer.
"Flux pétroliers, pêche, tourisme, logistique, "l'économie maritime est
pour nous considérable. La mer est le secret le mieux gardé d'Afrique", a
souligné vendredi l'ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou devant
quelques journalistes.
mw/spb/eb/spb/jpc
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