Chômeurs, désœuvrés et fanatisés. C’est ainsi que sont généralement présentés les jeunes qui grossissent les rangs des groupes armés djihadistes au Mali. Rares sont cependant les données empiriques en mesure d’étayer cette affirmation.
Peu de travaux, dans le contexte malien, ont interrogé directement ces acteurs afin d’évaluer tant la part du religieux que celle du chômage dans l’émergence de ce phénomène censé toucher plus durement les jeunes.
Basée sur des entretiens menés avec plus de 60 ex-engagés, la présente note d’analyse remet en cause certaines idées reçues sur cette problématique centrale pour la stabilité du Mali et pour la sécurité des pays voisins.
À propos des auteurs
Le travail de recherche qui sous-tend cette note d’analyse été mené de façon collaborative par les auteurs – Lori-Anne Théroux-Bénoni, William Assanvo, Ibrahim Maïga, Jeannine Ella A. Abatan, Fatimata Ba, Patrick Olivier Gnonsekan, Aïssatou Kanté, Kadiatou Yacouba Keïta, Wendyam Aristide Sawadogo – ainsi que par Modibo Galy Cissé, Aboubacar Diallo, Bréma Ély Dicko, Amadou dit Samba Cissé, Yacouba Dogoni, Fodié Tandjigora et Aly Tounkara.
Cette note d’analyse est la première publication de l’ISS Dakar dans le cadre du projet « Jeunes, chômage et radicalisation » financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Ce rapport est publié grâce au soutien du Centre de recherche en développement international du Canada (CRDI) et du gouvernement des Pays-Bas. L’ISS est également reconnaissant de l’appui des partenaires principaux suivants : la Fondation Hanns Seidel, les gouvernements de l’Australie, du Canada, du Danemark, de la Finlande, du japon, de la Norvège, de la Suède et des États- Unis d’Amérique.
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