Le centre du Mali est devenu le ventre mou de la lutte antiterroriste : attaques armées, enlèvements, séquestrations, pillages en tous genres, assassinats ciblés rythment le quotidien des populations désemparées, dépassées par l’ampleur des désastres. En dépit de la montée en puissance des forces de défense et de sécurité , la stratégie de harcèlement imposée par les hordes du front de libération du Macina tend à transformer tout le centre du pays en une jungle soumise de force à la charia.
La recrudescence des attaques terroristes met en lumière la volonté des bandes terroristes de rendre la région ingouvernable, d’une part et de se poser en pouvoir d’alternative face à l’autorité d’Etat.
Pour faire échec à ce dessein, l’Etat à travers les forces de défense et de sécurité se doit de déployer davantage une stratégie d’anticipation en vue de l’occupation géo-spatiale à même de réduire à néant les velléités terroristes en cours.
Aussi face à ce regain de tension, le renforcement du dispositif administratif d’une part, la sécurisation de l’environnement des édiles, d’autre part couplés à une intensification de l’implication des populations en termes de renseignements constitueront à brève échéance à donner un coup d’accélérateur à la victoire dans une lutte où le terroriste Amadou Kouffa ne part pas vainqueur.
Au plan politique, cet état de situation de troubles récurrents dans le centre du pays rend aléatoire le parachèvement du processus électoral et celui de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Le verrou de la nébuleuse terroriste créée et installée par le front de libération du Macina sous la férule de l’obscurantiste Amadou Kouffa, doit sauter.