Dans le cadre du programme de l’Agence pour l’amnégement et la gestion des zones industrielles, le ministre du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim, a effectué, samedi dernier, une visite de terrain à Mopti. Rappelons que la Zone industrielle de Mopti est située sur la route de Bamako-Sévaré dans la Commune rurale de Sio. Avec une superficie de 300 ha, elle doit être répartie entre les secteurs des entrepôts, des grandes industries et des petites et moyennes entreprises. La réalisation du projet est prévue sur 4 ans.
Le ministre a expliqué que le plan sécurisé intégré de la région du centre ne concerne pas seulement la sécurité militaire. Il concerne aussi des offres d’emplois afin que les jeunes puissent travailler. «Nous pensons que nous avons réussi l’adhésion de l’ensemble des opérateurs économiques de Mopti, car des engagements ont été pris. Il ne reste plus qu’à travailler. Dans trois semaines, nous allons revenir pour faire le bilan de ces engagements», a-t-il indiqué. Outre la zone industrielle, Mohamed Aly Ag Ibrahim a aussi visité la rizerie, la fabrique d’aliment bétail de Sévaré ainsi que la Société de distribution de gaz de Sévaré. Les directeurs de ces deux sociétés ont réaffirmé leur volonté d’accompagner l’Etat dans sa politique de protection de l’environnement. Par ailleurs, ils ont saisi l’opportunité pour expliquer les difficultés auxquelles ils sont confrontés, comme la concurrence déloyale de la part de leurs confrères, l’insuffisance de matières premières, surtout de graine de coton.
En réponse, le ministre a promis que des mesures seront prises afin que les unités créent des emplois et d’autres activités autour d’elles. Entre autres, le ministre s’est rendu à la chambre de commerce et d’industrie de Mopti, où il a rencontré les opérateurs économiques de la région. C’était en présence du gouverneur Sidi Alassane Touré, du représentant du maire de la Commune urbaine de Mopti, Kassoum B Djitteye, du président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Mopti, Basory Touré et de nombreux invités.
A Mopti, Mohamed Aly Ag Ibrahim a expliqué que le président de la République considère Mopti comme le nombril de notre pays et qu’il est particulièrement attentif à tout ce qui peut affecter sa stabilité, sa prospérité et son rayonnement.
Raison pour laquelle le chef de l’Etat a donné des directives claires au gouvernement pour sortir rapidement la région de Mopti de sa torpeur actuelle». Le ministre a également mis l’accent sur le fait que la pauvreté et l’absence de perspectives pour la jeunesse entrainent généralement l’extrémisme violent et toutes autres formes d’égarement. C’est pourquoi, il faut trouver une solution sécuritaire et au sous-développement en comptant sur nos propres efforts surtout que notre pays recèle d’immenses potentialités, a t-il estimé. Pour lui, seule une forte redynamisation du «made in Mali» peut nous permettre de participer aux échanges avec les autres pays au sein de l’espace communautaire. Sinon, aussi longtemps que nos ressources naturelles continuerons à s’exporter à l’état brut, notre développement économique restera toujours une gageure, a t-il souligné avant de rassurer les opérateurs économiques que l’Etat jouera toute sa partition pour relever le défi de l’industrialisation de Mopti. Pour cela, des initiatives ont été prises pour l’opérationnalisation de la zone industrielle de Mopti à travers le programme de l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles, appuyé par le programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises.
Il y a aussi le programme de l’Agence de normalisation et de promotion de la qualité des produits mais, c’est aux industriels que revient d’abord la charge la plus déterminante dans la réalisation de l’objectif visé, a t-il ajouté. Le Gouverneur de Mopti lui, rappellera que notre pays regorge d’importantes ressources agro-sylvo-pastorales qui sont exportées à l’état brut ou très faiblement transformées. Ce qui fait perdre d’importantes valeurs ajoutées et d’immenses opportunités de création d’emplois.
La région de Mopti n’échappe pas à cette réalité, a t-il indiqué. Les unités industrielles pour la transformation des ressources agricoles, aquacoles, sylvicoles… y sont rares en raison, entre autres, du manque d’information des opérateurs économiques, du manque d’aménagement de la zone industrielle, des difficultés d’accès au financement des opérateurs économiques et de la cherté de l’eau et de l’électricité. La présente visite permettra de relancer le secteur industriel de Mopti, a t-il conclu.