PolitiqueLes Guerrières du mandé en spectacle ce vendredi : Impulser une vision nouvelle et moderne du rôle des femmes dans le mandingue à travers danse et musique
Publié le dimanche 4 mars 2018 | La Lettre du Peuple
Elles ont décidé de s’unir par amour pour jouer leur partition dans l’émancipation et le rôle des femmes dans le mandingue à travers musique et danse. Elles, ce sont les « Guerrières du Mandé », un groupe musical placé sous les fonts baptismaux par l’artiste Hadja Fanta Diabaté du Mali et la troupe Djeliguinet Kouyaté, qui a représenté la Guinée à la 2ème édition de l’émission « L’Afrique a un incroyable Talent ». Dans la mouvance de la journée internationale de la femme, les « Guerrières du Mandé », entendent porter haut leur flambeau. A cet effet, le groupe organise demain vendredi à l’Institut Français, un spectacle inédit sur les femmes du Mandingue à partir de 20h.
L’information a été donnée hier jeudi 28 Février par la chanteuse Hadja Fanta Diabaté, non moins patronne de l’agence de communication Danté Sound. C’était lors d’une conférence de presse qui s’est tenue dans la grande salle de spectacle de l’Institut français. Elle avait à ses côtés, la guinéenne, Djeliguinet Kouyaté et ses filles ainsi que sa sur Djélifadima Kouyaté.
D’entrée de jeu, Hadja Fanta Diabaté a campé le décor de la rencontre. Parlant en premier lieu du but du groupe, elle a indiqué que les Guerrières du Mandé ont pour ambition de tourner en Afrique et dans le Monde afin de magnifier la femme Mandingue. Elle a ensuite déclaré que : « Notre combat n’est pas celui des armes. Notre vision, c’est valoriser les anciennes traditions et les instruments de musique, la danse, pour faire la promotion de la paix. Notre force, c’est l’union des expériences afin d’aller jusqu’au bout de nos limites ».
Abordant les objectifs, elle a rappelé qu’aucune de ses nombreuses compositions musicales qui se sont inspirées de la musique et danse mandingue, n’a pas encore mis l’accent sur les femmes, leur rôle et leur émancipation. C’est pourquoi, la jeune Hadja Fanta Diabaté a soutenu que : « Ce spectacle musique et danse autour du Mandingue se veut moderne et métissé. Il est présenté par des femmes issues d’horizons différents, du Mali et de la Guinée Conakry, toute avec la passion des instruments traditionnels du Mandingue, de ses danses, dans un concept revisité, qui offre au spectateur une vision nouvelle et moderne du rôle des femmes dans le mandingue ».
Selon elle, ce spectacle met en valeur les artistes féminines au cur du Mandingue, leur talent et leur rôle prépondérant autant dans l’histoire du Mandingue, que dans le développement social et culturel du Mali et de la Guinée d’aujourd’hui. La conférencière a aussi noté que les morceaux s’appuient sur la tradition avec la troupe Djeliguinet et ses filles, et sur le métissage et modernité avec Hadja Fanta Diabaté au chant et à la guitare. Selon elle, le « 08 mars, c’est le mois des femmes ». Les Guerrières du mandé feront le show à Conakry le 8 mars à l’honneur des femmes d’Afrique et du monde, a-t-elle promis.
A la suite de la patronne de l’agence de communication Danté Sound, Djeliguinet Kouyaté dira que : « ce sont les femmes qui font les hommes ». A en croire la griotte guinéenne, être femme n’est pas une humiliation encore moins une fatalité. « Sans femme, pas de paix », a-t-elle signalé. Avant d’inviter le public à sortir massivement pour prendre part à ce spectacle inédit demain vendredi à l’institut français.