La Plateforme An Tè A Bana, Veille Citoyenne a organisé la cérémonie de signature de son manifeste, samedi dernier, face à la Bourse du Travail. Au cours de l’évènement, le nouveau bureau a été présenté au public et les principaux responsables de la plateforme ont fait des interventions.
Pour le 1er vice-président de la plateforme, Amadou Thiam, la mobilisation prouve qu’il y a eu du monde et que An Té A Bana n’est pas mort. Il a parlé de la version, qui est une veille citoyenne, notamment sur des élections transparentes. Il a recommandé de la vigilance, pour que le nouveau président de la République, soit quelqu’un de valable. Selon lui, l’ORTM doit être libéré, car, elle mène la campagne présidentielle. Il a insisté sur le respect du délai de l’élection présidentielle.
Alou Badra Sacko, membre de la plateforme, a lu la composition du nouveau bureau dont le président est Almoubachar Haidara. Il a rappelé la lutte contre la révision constitutionnelle. Les membres de la plateforme, a-t-il dit, sont venus d’horizons divers : partis politiques, associations, groupements, personnalités indépendantes. Le président de la plateforme, Almoubachar Haidara, a indiqué : « le mouvement An Tè Abana, après cet acte historique, a connu des difficultés pour maintenir les rangs et entamer une nouvelle phase de son combat, la veille citoyenne, pour préserver l’acquis et promouvoir la bonne gouvernance de la sécurité et des élections justes, apaisées et équitables. La philosophie qui sous-tend ce manifeste, c’est l’alternance et la bonne gouvernance. » Ensuite, la plateforme a procédé à la lecture du manifeste. Il se veut une force de veille citoyenne et républicaine. Il constate que les populations sont dans la souffrance, mais que les ressources sont dilapidées. La gouvernance, selon le manifeste, est caractérisée par la corruption, la multiplication des scandales financiers, la corruption, l’impunité généralisée. Il fait état de la crise sécuritaire, politique, institutionnelle, économique, sociale, culturelle et la non prise en compte de la majorité de Maliens dans la mise en oeuvre de l’accord. Ledit accord, a-t-il précisé, ne peut être appliqué en l’état. Chaque citoyen, souligne le manifeste, doit contribuer au choix des gouvernants. Il recommande des débats citoyens dans les langues nationales, l’attachement indéfectible aux valeurs de la République, à la laïcité, à l’intégrité et la souveraineté du Mali.
L’accès au pouvoir et son exercice doivent se faire conformément à la constitution. Le manifeste insiste sur la participation des Maliens au contrôle citoyen. Il condamne la corruption et l’impunité et prône le déploiement de l’armée et de l’administration sur l’ensemble du territoire. Le manifeste revendique l’égal accès aux médias, surtout à l’ORTM.
Il prévient contre les tripatouillages électoraux.
Ensuite les représentants des organisations et des partis politiques ont signé le manifeste.