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Représentation de l’Union Africaine au Mali : Le président Pierre Buyoya annonce sa démission
Publié le mercredi 25 novembre 2020  |  aBamako.com
Conférence
© aBamako.com par Androuicha
Conférence de presse du Haut Représentant de l`UA au Mali
Bamako, le 25 novembre 2020. Le Haut Représentant de l`Union Africaine pour le Mali et le Sahel M. Pierre Buyoya, a animé une conférence de presse au siège de sa mission; conférence au cours de laquelle il a annoncé sa démission au poste qu`il occupait depuis 2013.
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L’ancien président du Burundi M. Pierre Buyoya, en mission au Mali, a annoncé ce matin sa démission au poste de Haut Représentant de l’Union Africaine au Sahel et au Mali, poste qu’il occupait depuis 2013. C’est par le canal d’une conférence de presse tenue ce mercredi matin à Bamako au siège de la mission, qu’il a donné l’information.

« J’ai décidé de remettre ma démission au Président de la Commission de l’Union Africaine, en tant que Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel. En mon âme et conscience, j’ai jugé préférable de me libérer de ces responsabilités afin d’avoir toute la liberté de me défendre et laver mon honneur, malgré les multiples entraves. » C’est en ces termes que l’ancien président burundais a formulé sa décision ; laquelle il justifie par la condamnation « injuste » de la justice de son pays qui pèse sur sa personne.

« Il y a quelques jours, la cour suprême de mon pays a rendu un arrêt arbitraire et inique contre 17 anciens responsables politiques du Burundi dont moi-même dans lequel procès nous sommes condamnés, pour soi-disant avoir trempé dans l’assassinat du Président Melchior Ndadaye le 21 octobre 1993. » a t-il lancé entendre dans son adresse aux hommes des médias. Le président Buyoya a ensuite réitéré sa position vis-à-vis de cette condamnation dont il fait l’objet en affirmant que le procès de l’assassinat du Président Melchior Ndadaye, qui leur a été intenté, est vieux de 27 ans, qu’il a été régulièrement instruit et jugé, mais surtout il est frappé de prescription selon la loi burundaise. « Pour des raisons que j’ignore, les dirigeants de mon pays ont instruit la justice de rouvrir le dossier, et le plus curieux est que le tribunal a dressé tout un tas d’obstacles pour nous empêcher de faire valoir nos moyens de défense : refus de visa à nos avocats étrangers, refus à nos avocats burundais d’accéder au dossier, refus de la greffe de réceptionner nos dossiers d’appel, bref tout a été orchestré pour nous condamner à huis clos. » a martelé celui qui jusque là était aux commandes de la MISAHEL

Et, après avoir clamé une fois de plus son innocence des crimes dont on l’a accusé lors de ce qu’il appelle par « cette parodie de justice », M. Pierre Buyoya a déclaré que ce fut un procès qui a enfreint les droits élémentaires de la défense tels que prescrits par les lois burundaises et internationales. « L’assassinat du Président Ndadaye et de ses collaborateurs survenu le 21 octobre 1993 a été un drame pour leurs familles et tout le peuple burundais. Ces actes odieux ont été suivis par des massacres interethniques qui n’ont connu d’égal que le génocide au Rwanda survenu quelques mois après en avril 1994. Au moment de ces crimes, je n’étais plus aux affaires. L’histoire retiendra que j’avais cédé pacifiquement le pouvoir au Président élu en juillet 1993. Qu’il me soit donné l’occasion de rappeler que j’avais accepté de céder le pouvoir sans aucune contrainte, décision qui était rare en Afrique à cette époque. Comme d’autres, j’aurais pu choisir de m’imposer par la force et refuser de reconnaître ma défaite aux élections de 1993, ou refuser de partir au terme de mon 2è mandat en 2003. » s’est défendu l’ ancien président burundais qui a été condamné en octobre à la prison à perpétuité dans son pays pour l’assassinat en 1993 de son prédécesseur Melchior Ndadaye.

André SEGBEDJI/abamako.com
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