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Sanctions de la CEDEAO, conflit avec la France, relations avec la Russie, … : les vérités du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga
Publié le lundi 22 novembre 2021  |  aBamako.com
Rencontre
© aBamako.com par A S
Rencontre entre le premier ministre et les agents de la haute administration du Mali
Bamako, le 22 novembre 2021 le premier ministre Dr Choguel Kokalla a rencontré les hauts agents de l`administration au centre international de conférence de Bamako
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Lors de la sa rencontre avec les agents de la haute administration du Mali, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, est revenu sur les sanctions de la CEDEAO et de la France contre le Mali, ainsi que les relations avec la Russie.



« La CEDEAO a décidé de nous sanctionner. Nous en prenons acte tout en déplorant la décision. Pourtant, la concertation fondée sur la bonne foi aurait permis l’instauration d’une fructueuse collaboration. Elle nous a opposé la réalité des textes. Nous lui avons opposé le principe de la réalité du terrain. Nous sommes prêts à aller aux élections, mais en ayant procédé auparavant, comme elle a eu à nous le recommander du reste, dans un passé récent, à un amendement des textes afin d’éviter les crises politiques et les contestations post-électorales répétitives.

D’aucuns ont parlé de bras de fer entre l’organisation sub-régionale et nous. Il n’en est rien. D’autres ont parlé d’étouffement. Nous nous posons la question : quel intérêt des pays que nous considérons tous comme des pays frères ont-ils à nous étouffer ? On a parlé de nuages, de froid, à propos de nos relations avec la France. Pourtant, nul n’est mieux placé que la France pour comprendre nos aspirations profondes. N’est-elle pas elle celle qui, mettant fin à l’absolutisme royal, a inspiré aux peuples le droit de penser et d’agir par eux-mêmes et pour eux-mêmes contre les puissants et les tortionnaires ? La patrie des droits de l’Homme et du Citoyen peut-elle vouer aux gémonies des hommes aspirant à se prendre en charge hors de toute tutelle étrangère ?Entre la France et nous, les liens sont si solides qu’ils résisteront aux humeurs passagères.



L’on a essayé de nous dissuader de nouer un partenariat avec la Russie. C’est vite oublier les données de notre histoire contemporaine. Peu de pays dépassent l’ex-URSS dans la mobilisation de l’aide au développement en faveur du Mali. Enfin, certains ont parlé d’isolement. A cela, je réponds, le Mali n’a jamais été isolé, le Mali ne sera jamais isolé. Il suffit d’en juger par le nombre de pays, et pas des moindres, qui ne cessent de lui apporter leur appui multiforme comme récemment, lors de la 76è session de l’Assemblée Générale des Nations Unies et du vote au Conseil de sécurité pour décider de l’augmentation de l’effectif de la MINUSMA.

Ce qui doit être clair pour tous, est que les Maliennes et les Maliens, dans leur écrasante majorité, ont opté pour une Transition de rupture. C’est une donnée non négociable, car il en va de notre renaissance pour cesser d’être le vieil homme malade de l’Afrique de l’Ouest et reprendre notre place dans le concert des nations en jouant de nouveau le rôle de pays-phare que nous avons été trois décennies durant.



Propos retranscrits par M.S
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