PolitiqueDescente musclée chez une citoyenne malienne / refus d’autorisation du meeting par le gouverneur : le cadre invite les autorités au respect de l’état de droit
Dans un communiqué dont nous avons reçu copie, le cadre de partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre Constitutionnel condamne le refus d’autorisation, par le gouverneur, du meeting patriotique d’information sur l’état de la Nation, initialement programmé pour le samedi et invite les autorités au respect de l’état de droit.
Ci-dessous le communiqué du cadre
Par courrier N°035/GDB -CAB en date du 02 février 2023 le Gouverneur du District de Bamako a informé le Cadre des partis et regroupements politiques pour le retour à l’ordre constitutionnel de son refus d’autoriser le meeting patriotique d’information sur l’état de la Nation, initialement programme pour le samedi 4 février 2023.
Le Cadre en prend acte et condamne avec la dernière rigueur cette décision qui viole la Constitution, la Charte des partis politiques ainsi que d’autres lois de la République, lesquelles consacrent et garantissent toutes la liberté de reunion et de regroupement.
Le Cadre, au constat de cette atteinte grave aux droits et aux libertés et qui n’en est pas moins une provocation du Gouverneur, a décidé de surseoir cette fois-ci à l’organisation du meeting mais se réserve le droit d’en organiser prochainement comme autorisé par les lois, plus particulièrement la loi portant Charte des partis politiques.
Face aux menaces qui pèsent sur les droits, les libertés et la démocratie, le Cadre invite les patriotes, les républicains, les démocrates et l’ensemble des maliennes et des maliens à s’unir et à se mobiliser pour faire barrage aux actions et tentatives de musellement et d’atteinte à l’expression démocratique et plurielle chèrement acquise.
Sur un tout autre plan, le Cadre condamne vigoureusement la descente musclée des forces de l’ordre chez une citoyenne malienne à cause de ses opinions et invite à ce sujet les Autorités à respecter et à faire respecter l’État de droit, les libertés et les droits des citoyens et à engager par ailleurs des poursuites contre les individus qui s’en sont pris au siège de la MINUSMA.
Par ailleurs, le Cadre affirme sa vive préoccupation face à l’escalade verbale entre le Gouvernement du Mali et la MINUSMA et le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme au sujet de la désignation d’un représentant de la société civile, dont la résultante a été l’expulsion d’un membre du personnel de la MINUSMA. Enfin, le Cadre est vivement préoccupé également par l’évolution de la situation au Nord du pays, marquée par la méfiance et des tensions entre les différents acteurs et une remise en
cause de l’Accord issu de processus d’Alger.
Bamako, le 08 février 2023
Le Directoire
ONT SIGNÉ:
Les Présidents des Partis et Regroupements Politiques: EPM, ARP, NVPM, ASMA- CFP, ADRP, CNDR, CVCRT.