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Crise institutionnelle au Sénégal: La CEDEAO encore dans le collimateur de l’Opposition
Publié le lundi 12 fevrier 2024  |  L'Alternance
64e
© Présidence de CI par DR
64e Sommet ordinaire de la CEDEAO à Abuja
Dimanche 10 décembre 2023. Le 64e Sommet ordinaire des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO s`est tenu à Abuja
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Après les pays de l’Alliance des Etats du sahel et la sortie malencontreuse du Président Béninois Patrice Talon, c’est autour de l’opposition sénégalaise, de tirer à boulet rouge sur la CEDEAO après ce qu’elle considère être la forfaiture commise par Macky Sall, qui a reporté sine die l’élection Présidentielle. L’organisation sous régionale est désormais dans l’œil du cyclone et son pronostic vital est désormais
engagé. Pour l’opposition sénégalaise la CEDEAO devrait sans ambages condamner le report de l’élection présidentielle et sommer le Président Macky Sall de respecter la Constitution, mais elle s’est juste contentée de condamner du bout des lèvres.

La démocratie est-elle désormais menacée sous nos tropiques ?

La CEDEAO ne doit-elle pas changer de fusil d’épaule ? Le soupçon de manipulation d’une
puissance extérieure n’est-elle la bosse qu’elle traine et qui l’empêche de marcher normalement ? Décidemment la CEDEAO est dans des beaux draps maintenant, malmenée de toutes parts l’organisation sous régionale joue désormais sa survie dans un environnement qui lui est hostile. Le Président Tinubu et ses homologues chefs d’Etat de la CEDEAO ont désormais du pain sur la planche.

En effet, alors qu’elle n’a pas fini de vider le dossier à lui soumettre par les Etats de l’AES, à savoir le
Mali, le Burkina Faso et le Niger qui cherchent à la quitter sans délai, voici que le Sénégal aussi
s’invite dans la danse avec une crise institutionnelle consécutive au report, jusqu’en décembre
2024 de l’élection présidentielle initialement prévue pour le 25 février de la même année. La coupe semble désormais pleine pour
l’organisation sous régionale. Le
procès intenté contre elle tire sa
source de la crise née des coups
d’Etat perpétré dans quatre de
ses Etats membres, à savoir le
Mali, la Guinée, le Burkina Faso
et le Niger. Le chef d’accusation
est le laxisme dans le traitement
de la crise, son manque de fermeté dans le premier dossier qui
est celui du Mali. Bon pour le
Mali il faut reconnaitre que c’est
le peuple qui a été le véritable artisan de la rupture constitutionnelle, en menant sa révolution ce
qui a donné une certaine légitimité aux autorités de la transition malienne. Les coups d’Etat
au Burkina et en Guinée sont les conséquences d’une crise sécuritaire et institutionnelle. Celui
du Niger passe de tout commentaire, car il y avait ni crise sociale encore moins politique, mais une
révolution de palais.

C’est surtout le laxisme de la CEDEAO dans la gestion du premier dossier, celui du Mali qui a donné des ailes aux autres pays qui se sont engouffrés dans la brèche en faisant la même chose. Aujourd’hui la CEDEAO est sur une braise ardente avec ce nouveau dossier qui est celui du Sénégal. Elle fait l’objet des critiques les plus acerbes de la part de l’opposition sénégalaise.

Celle qui pense que la CEDEAO n’a pas été ferme contre Macky Sall dans ses dérives dictatoriales et autocratiques.

Le soupçon de manipulation d’une ou de plusieurs puissances extérieures n’est-elle la bosse que la CEDEAO traine et qui l’empêche de marcher normalement ?

La CEDCEAO est effectivement accusée, à tort ou à raison, d’être manipulée par une ou des puissances extérieures, en l’occurrence la France et les Etats Unis.

Ce reproche fait trainer une bosse qui l’empêche de marcher normalement. En tout cas ce procès
lui est fait au sein de l’opinion de la CEDAO. Cette nouvelle situation créée au Sénégal ne présage
nullement d’un avenir certain pour la CEDEAO qui cherche aujourd’hui un nouveau souffle pour rebondir et être une organisation d’intégration véritable pour les peuples de ses Etats membres. En dépit de toutes ces crises de croissance l’espoir est bien permis, car les fondements de l’organisation sont solides et les peuples sont intégrés. Ces soubresauts et autres turpitudes sont inhérents à toute organisation qui s’accroit. Il revient aux experts de trouver le palliatif indispensable pour la guérir de cette crise de croissance.

En somme, les crises politiques sur l’espace CEDEAO sont en train d’annihiler les gigantesques efforts fournis par les Etats pour réaliser l’intégration économique. La communauté de destin est sans nul doute une réalité, mais elle a encore besoin d’une certaine maturation.

Youssouf Sissoko
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