Avec pour objectif de créer les conditions favorables à la tenue du dialogue direct inter Maliens, les termes de référence du dialogue direct Inter Maliens ont été révisés lors d’un atelier de quatre jours au Centre international des Conférences de Bamako (CICB). Les résultats des travaux seront présentés au président de la transition ce lundi.
Du 26 au 29 février 2024, le Centre international des Conférences de Bamako a abrité l’atelier de validation des termes de référence du Dialogue Direct Inter Maliens. Selon le rapporteur général M. Boubacar Sow, ces travaux ont regroupé 350 délégués parmi lesquels les gouverneurs des régions, les délégués et représentants des 19 régions et du district de Bamako ainsi que les représentants des Maliens établis à l’extérieur.
Il s’agissait pour ces participants de débattre et réajuster au besoin, l’avant-projet des termes de référence devant servir de lignes directrices pour les débats de fond lors du dialogue Direct Inter Maliens pour la paix et la réconciliation nationale proprement dit.
Les principaux thèmes soumis à l’appréciation des participants sont : paix, réconciliation nationale et cohésion sociale, économie et développement durable ; aspects sécuritaires et défense du territoire ; questions politiques et institutionnelles ; géopolitique et environnement international.
En plus de ces thèmes d’autres documents ont été également étudiés par les participants à savoir, les documents de commission thématiques, le plan de communication et le règlement intérieur.
Avec en toile de fond les quatre principes de l’action gouvernementale, c’est dire placer le Mali au-dessus de toutes autres considérations, les participants au cours des journées de travail ont apporté “des améliorations significatives” aux textes soumis leur appréciation par le comité de pilotage du Dialogue inter maliens avant de l’adopter en séance plénière.
Ce qui manquait sans nul doute aux précédentes initiatives pour la paix et la réconciliation nationale au Mali qui ont été selon l’ancien ministre Ousmane Issoufi Maiga, en raison de leurs multiples échecs, mal pensées et conduites avec peu rigueur ou peu d’engagement patriotique. C’est pourquoi lors de ces travaux, le président du comité de pilotage a mis l’accent sur l’analyse des causes profondes des différentes crises que vit le Mali, notamment, en se ” posant les questions les plus pertinentes devant permettre aux populations d’apporter des réponses et des solutions justes”.
Une occasion pour lui de rassure le président de la transition, le colonel Assimi Goita que son message concernant la réussite de cette première étape qui consiste également la réussite des prochaines assises a été bien compris.
Dans la même logique, le rapporteur général Boubacar Sow a tenu à préciser que les échanges ont été certes directs et vifs, mais que le Mali a toujours été mis au-dessus de toutes considérations.
Il faut noter que dans son allocution à la cérémonie d’ouverture, le premier ministre Choguel Kokalla Maiga n’a pas manqué de louer l’intégrité et le sens de responsabilité de Ousmane Issoufi Maïga, président du comité de pilotage du Dialogue direct Inter Maliens. « Nous n’avons pas été surpris sur le choix porté sur votre personne, et donc nous ne serons pas surpris sur l’atteinte des résultats sous votre leadership en raison de votre sens de l’organisation reconnu au Mali et de la rigueur et du sens élevé de l’Etat que vous ne manquerez pas d’imprimer aux travaux du Dialogue ».
En outre, il a invité tous à s’investir pour la réussite de ce dialogue. ” Le Mali kura que nous voulons pour les générations actuelles et futures, nous ne devons jamais nous lasser de nous parler. Nous devons échanger, nous enrichir de nos douleurs, de nos crises. C’est cela le dialogue national inclusif et c’est ce sont les conclusions de vos travaux qui vont nous aider à mieux comprendre” a-t-il indiqué tout en ajoutant qu’il s’agit d’abord et avant tout de créer les conditions optimales d’un environnement propice pour que chaque malienne et malien puisse s’exprimer en toute liberté et sous la protection de l’état.
Il faut noter depuis des siècles, notre pays le Mali est reconnu et salué pour ses grandes valeurs de pardon, de fraternité, de cohésion malgré sa diversité ethnique et culturelle. Des valeurs qu’il faut sans doute mettre à profit pour gérer l’épineuse question du vivre ensemble récemment affectée par une méfiance sur fond de conflit inter communautaire.
C’est pourquoi avant de mettre fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le président de la transition, le colonel Assimi Goita indiquait “J’ai pris l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix en donnant toutes ses chances au dialogue direct inter – maliens pour la paix et la réconciliation nationale afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires”. Par cette volonté, le président fait référence à valeurs prônées dans notre société.
Il faut noter que les termes de référence ainsi validés présentent le cadre général du dialogue, une méthodologie qui comporte deux parties consacrées respectivement aux activités préparatoires du dialogue et à la tenue des concertations,
Les travaux du dialogue se déroulent partout sur le territoire national, au niveau des communes, des régions et du district de Bamako, également dans les ambassades et consulats du Mali à l’étranger.